Un atelier sur les médias communautaires et associatifs a été organisé, samedi
16 avril 2011, à Tunis, conjointement par l’Instance nationale pour la réforme
du secteur de l’information et de la communication (INRIC) et l’Association
mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC). Le but recherché par cet
atelier, selon la TAP, c’est d’aider à l’élaboration de recommandations et de
priorités pour le développement d’un secteur associatif des médias et d’un plan
stratégique pour l’établissement et la durabilité de la radiodiffusion
communautaire.
Le but de cet atelier est “d’engager un dialogue et une consultation sur la
pratique et le potentiel pour des médias communautaires libres, indépendants et
sans but lucratif”. La rencontre se veut, également, une occasion pour présenter
les expériences des pays en transition démocratique et certaines expériences en
Tunisie dans ce domaine, souligne la TAP.
Cité par la TAP, Steve Buckley, membre du conseil et ancien président de l’AMARC
a indiqué que la radiodiffusion communautaire est un mouvement mondial qui
compte, aujourd’hui, 5 mille médias communautaires dans plus de 120 pays… “Il ne
s’agit pas seulement de médias communautaires, mais également de médias sociaux,
associatifs et de médias libres au sein desquels la gestion et la production des
émissions et des contenus sont assurées par des auditeurs”, précisera-t-il
expliqué.
Les exemples ne manquent du reste, on peut citer la Bolivie, la Hongrie et
certains autres pays des Balkans, ainsi que l’Afrique de l’Ouest notamment le
Mali qui compte plus de 200 radios communautaires. Sans oublier des pays comme
l’Indonésie, où plus de mille médias communautaires ont été lancés à
l’initiative de journalistes indépendants…
De son côté, le secrétaire général du Syndicat tunisien des radios libres (STRL),
Salah Fourati a mis l’accent sur le caractère social des radios communautaires
libres. Il s’est déclaré favorable à la mise en place de médias communautaires
libres, indépendants et sans but lucratif, évoquant, toutefois, la possibilité
pour ces médias d’avoir un aspect commercial pour assurer leur pérennité et
pourvoir faire face à la concurrence, souligne la TAP.
Selon lui, “cette conception est la mieux adaptée au contexte tunisien, où une
radio pourrait être financièrement autonome sans avoir recours aux subventions
de l’Etat, d’un parti ou de toute autre structure”.