Grèce : restructuration de la dette “pas à l’ordre du jour”

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à Washington le 16 avril 2011 (Photo : Nicholas Kamm)

[16/04/2011 20:50:22] WASHINGTON (AFP) Le ministre grec des Finances Georges Papaconstantinou a affirmé samedi à Washington qu’une restructuration de la dette de son pays n’était “tout simplement pas à l’ordre du jour”.

“Le gouvernement grec a été très clair”, a-t-il déclaré à des journalistes en marge des réunions semestrielles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI).

“Restructurer n’est tout simplement pas à l’ordre du jour”, a-t-il assuré. “Il n’y pas de débat à ce sujet”, a-t-il insisté, soulignant que les sacrifices et le coût d’une restructuration de la dette seraient “plus élevés que les avantages”.

Alors que les rumeurs vont bon train sur l’éventualité que la Grèce décide d’engager des négociations avec ses créanciers en vue de réduire le montant de sa dette agitent les marchés, M. Papaconstantinou a reconnu qu’il y avait “beaucoup de turbulences en ce moment”.

Mais grâce à l’application par Athènes du programme de réduction du déficit et de réformes, conclu l’an dernier avec le FMI et les Européens en échange d’une aide financière de 110 milliards d’euro, “la situation va s’améliorer et nous serons en mesure de retourner sur les marchés”, a-t-il estimé.

Selon le ministre grec, “d’ici la fin de 2011 nous aurons passé le cap”, et “ce n’est pas simplement un voeu pieux”. “Nous commençons à sentir que nous sommes à un tournant”, a-t-il ajouté.

“Personne ne doit se tromper sur la volonté et la détermination du gouvernement à poursuivre un travail très difficile”, a-t-il dit.

Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a tenu cette semaine des propos dans la presse interprétés par des analystes comme un aveu que l’Allemagne envisageait la restructuration de la dette grecque, ce qui a agité les marchés. Le ministre allemand a ensuite déploré une mauvaise interprétation de ces propos.

Interrogé sur ces déclarations, M. Papaconstantinou a déclaré: “Je n’ai pas vu mon ami, M. Schäuble, mais nous nous parlons beaucoup”.