Les banques chinoises sommées d’augmenter leurs réserves de liquidités

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à Pékin (Photo : Liu Jin)

[17/04/2011 10:29:07] PEKIN (AFP) La banque centrale chinoise a annoncé dimanche qu’elle avait ordonné aux banques d’augmenter une nouvelle fois le niveau de leurs réserves de liquidités afin de réduire le crédit et de lutter contre l’inflation.

Les banques doivent augmenter leurs réserves de 0,50 point de pourcentage, une mesure qui s’applique à compter de jeudi, a annoncé la banque centrale.

C’est la quatrième fois depuis le début de l’année que ce niveau de réserves est augmenté.

Le relèvement de ces réserves, exprimées en pourcentage de leurs dépôts que les banques doivent placer auprès de la banque centrale, limite le volume des prêts que les banques peuvent accorder à leurs clients et contribue ainsi à endiguer la croissance de la masse monétaire et à lutter contre l’inflation.

Le gouverneur de la banque centrale chinoise, Zhou Xiaochuan, avait indiqué samedi que le gouvernement utiliserait différentes mesures pour contrôler l’inflation, qu’il a jugée élevée, mais a mis en garde contre trop de relèvements des taux d’intérêt, selon le magazine Caijing.

M. Zhou a fait ces déclarations en marge d’un forum international tenu sur l’île de Hainan (sud).

Cette mesure intervient après l’annonce vendredi d’une croissance de l’économie chinoise de 9,7% du Produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre mais avec une inflation qui s’est accélérée pour atteindre 5,4% en mars, son plus haut niveau depuis juillet 2008.

Cette inflation est alimentée par la forte croissance des liquidités dans l’économie, due à la grande quantité de crédits distribués par les banques en 2009 et 2010, ainsi qu’aux capitaux volatils qui affluent en Chine.

Les réserves obligatoires des banques avaient déjà été relevées six fois en 2010, puis le 14 janvier, le 18 février et le 18 mars.

L’excès de liquidités dans l’économie chinoise est une conséquence du plan de relance de l’économie pour lutter contre les effets de la crise financière, qui s’est traduit par un quasi-doublement du volume des prêts accordés en 2009.