Prime de 1.000 euros : Guaino défend l’idée, renvoie patronat et syndicats dos à dos

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écial de Nicolas Sarkozy Henri Guaino le 5 juillet 2010 à Paris (Photo : Miguel Medina)

[17/04/2011 14:22:28] PARIS (AFP) Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, a défendu dimanche l’idée d’une prime de 1.000 euros aux salariés évoquée par François Baroin, et renvoyé patronat et syndicats dos à dos en jugeant “déraisonnable la position de dire +on ne partage rien+”.

Interrogé sur Canal+, il a jugé que cette idée relevait du “vieux projet gaullien” de l’intéressement et de la participation des salariés, ajoutant : il est normal de partager la richesse, les fruits du travail de chacun, donc on partage les bénéfices entre les salariés et les actionnaires”.

“C’est un principe qui me paraît sain et raisonnable (…) ça mérite d’être amplifié”, a ajouté Henri Guaino. “Ce qui est absolument déraisonnable, c’est la position inverse qui consiste à dire +on ne partage rien+. C’est une position intenable ! Je le dis aussi bien aux syndicats qu’au patronat, qui hurlent à la mort sans d’ailleurs savoir ce que sera le projet, je ne le sais pas non plus, il est en discussion et à l’étude”.

“Ce projet a été évoqué par le ministre du Budget, François Baroin, mais (…) sans détails. Pour l’instant il n’est pas sur la table, attendons qu’il le soit, alors nous pourrons en discuter, le critiquer et en débattre”, a encore dit le conseiller du chef de l’Etat.

François Baroin a évoqué le 13 avril la création prochaine d’une prime exceptionnelle d'”au moins 1.000 euros” aux salariés, afin de contraindre les entreprises versant des dividendes à mieux répartir leurs richesses et à ne pas privilégier uniquement leurs actionnaires.

La patronne du Medef, Laurence Parisot, s’est dite opposée à la proposition, selon elle “incompréhensible” et “dangereuse pour l’emploi”. Elle y a aussi vu une “entrave” à la liberté d’entreprendre.

Côté syndicats, François Chérèque (CFDT) a accusé le gouvernement “d’alimenter une forme de populisme”, relevant que seulement une petite minorité d’entreprises redistribuaient des dividendes et que parmi les salariés il y aurait “beaucoup de déçus”.