à Washington (Photo : Nicholas Kamm) |
[18/04/2011 07:10:01] PARIS (AFP) La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a déclaré lundi qu’elle n’était pas favorable à un montant “obligatoire” pour le projet de prime aux salariés des entreprises qui versent des dividendes à leurs actionnaires, des propos jugés “rassurants” par le Medef.
“Je ne pense pas qu’on puisse lui donner un caractère obligatoire dans son montant”, a déclaré Mme Lagarde sur LCI à propos de la la prime.
“Ce à quoi nous réfléchissons actuellement, c’est la chose suivante : un mécanisme d’exonération de charges sociales (…) pour que les entreprises puissent payer des primes exceptionnelles à leurs salariés, à titre négocié”, a précisé la ministre.
“C’est très important de mon point de vue que les montants, les modalités, la façon dont tout cela s’organise soit négocié entre d’une part les patrons et d’autre part les représentants des salariés”, a dit Mme Lagarde.
La patronne du Medef Laurence Parisot a jugé “rassurants” ces propos.
Le gouvernement, développant une idée du président Nicolas Sarkozy, a dévoilé la semaine dernière qu’il travaillait pour mettre sur pied un tel mécanisme, afin de mieux répartir les bénéfices des entreprise. Le ministre de Budget, François Baroin, avait évoqué un montant de 1.000 euros pour cette prime.
Interrogée spécifiquement sur ce montant, Mme Lagarde a déclaré que, pour elle, cette somme devait être considérée comme un plafond jusqu’auquel l’Etat fera des exonérations de charge.
La ministre a précisé que les exonérations de charge porteraient uniquement sur les primes qui seraient versées, de telle façon que la mesure ne viendrait pas réduire les recettes du budget de l’Etat. Elle a écarté l’idée d’une exemption pour les TPE (très petites entreprises).
Ces dispositions devraient figurer dans le projet de loi de finances rectificative de juin “pour que ce soit applicable dans les meilleurs délais”, a déclaré Mme Lagarde.