Prime aux salariés : Baroin confirme la piste de l’exonération de charges

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exprime devant la presse le 13 avril 2011 (Photo : Eric Feferberg)

[19/04/2011 08:16:09] PARIS (AFP) Le ministre du Budget, François Baroin, a confirmé mardi que le gouvernement s’orientait vers une exonération de charges pour les entreprises qui accompagneraient le versement de dividendes à leurs actionnaires d’une prime pour leurs salariés, sans plus s’avancer sur un montant précis.

Après un ballet de déclarations contradictoires ces derniers jours entre lui-même, la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, et son homologue du Travail, Xavier Bertrand, M. Baroin a nié toute confusion au sein du gouvernement.

Il a indiqué que des “modalités d’arbitrage” seraient définies “cette semaine”, avant le dépôt du projet en juin au Parlement.

“Que ce soit Xavier Bertrand, Christine Lagarde ou moi-même, nous disons exactement la même chose: il y aura une loi qui créera une obligation de négocier”, a déclaré le ministre du Budget, également porte-parole du gouvernement, sur I-Télé et Radio Classique.

“Nous souhaitons que toutes les entreprises qui font des bénéfices et qui distribuent des dividendes aient l’obligation par la loi de négocier pour affecter une partie de l’augmentation de cette richesse à leurs salariés”, a-t-il réaffirmé.

“A quel niveau nous exonèrerons les charges sociales? Est-ce que ça va jusqu’à 1.000 euros? Est-ce que c’est au-dessus? Est-ce que c’est en-dessous? C’est ça qui est en train d’être calibré”, a-t-il ajouté.

M. Baroin avait déclenché une levée de boucliers du patronat en avançant la semaine passée l’idée d’une prime d'”au moins 1.000 euros” pour les salariés d’entreprises versant des dividendes, mal accueillie également par les syndicats, partisans d’une augmentation générale des salaires.

Lundi, Mme Lagarde avait pris le contre-pied de son homologue du Budget en récusant l’idée que l’Etat puisse fixer un montant “obligatoire”. Elle avait en outre estimé que la somme de 1.000 euros devait, à ses yeux, être considérée comme un plafond jusqu’auquel le gouvernement fera des exonérations de charge.