L’Organisation non gouvernementale allemande, la Fondation Friedrich Naumann, qui avait quitté, depuis la fin des années 90, la Tunisie, d’abord, pour le Maroc, ensuite, pour l’Algérie, est de retour à Tunis.
Pour célébrer l’évènement, une sympathique réception a été organisée, lundi soir, à la Maison de l’Entreprise (Institut arabe des chefs d’entreprise, IACE) à laquelle ont été conviés les représentants des partenaires traditionnels de la fondation (responsables de l’IACE), Centre de formation des journalistes (CAPJC), Institut d’études politiques arabes, l’Economiste maghrébin…).
Compte tenu du fait que les ONG allemandes sont financées par le budget de l’Etat allemand, Werner Hoyer, ministre délégué au ministère allemand des Affaires étrangères, a fait le déplacement à Tunis pour participer à cette cérémonie.
Dans son allocution, M. Werner a, notamment, déclaré que le succès du processus révolutionnaire tunisien est tributaire de trois facteurs. Premièrement, il importe que le processus demeure aux mains de ceux qui l’ont enclenché. Deuxièmement, l’Union européenne doit accompagner ce processus et dissuader tout dérapage. Troisièmement, il faut tout faire pour éviter que ceux qui ont fait la révolution soient déçus.
Basée provisoirement avec une seule correspondante à l’Institut Arabe des chefs d’entreprises (IACE), depuis une quinzaine d’années, la Fondation va disposer, dans le quartier chic des Berges nord du lac de Tunis, de nouveaux bureaux avec, bien évidement, plus de personnel.
L’objectif du nouveau bureau, qui sera piloté par le dynamique Alexander Knipperts, directeur du projet Maghreb, consistera à apporter une contribution multiforme devant aider chefs d’entreprise, journalistes et autres cadres du pays à participer efficacement à la migration de la Tunisie vers la démocratie.
Selon Alexander Knipperts, «dès les premiers jours après le départ du président déchu, la Fondation a commencé à réfléchir avec ses partenaires tunisiens sur la réponse à donner à ce changements dans ses activités. Ainsi, elle a décidé avec l’IACE d’inviter les meilleurs experts en économie du pays à analyser les défis économiques qui se présentent à la nouvelle Tunisie avec l’objectif de donner des pistes d’une réponse politique adéquate aux nouveaux dirigeants du pays. Avec le centre de formation des journalistes (CAPJC), un accord a été conclu sur un nouveau programme de formation des journalistes dans tous les aspects du travail des journalistes sur la politique dans la démocratie naissante. Avec l’Institut de politique arabe, plusieurs conférences sur les réformes politiques en Tunisie et dans le monde arabe sont prévues. Avec le magazine, l’Economiste maghrébin, la fondation compte reprendre les tables rondes sur l’intégration économique régionale».
Tout un programme.
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