Le patron de NYSE Euronext défend une fusion avec Deutsche Börse

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à New York le 15 février 2011 (Photo : Ben Hider)

[20/04/2011 21:34:03] NEW YORK (AFP) Le directeur général de l’opérateur boursier transatlantique NYSE Euronext, Duncan Niederauer, a défendu mercredi son projet de fusion avec Deutsche Börse, le jugeant plus pertinent sur le plan stratégique qu’un rachat par le Nasdaq et l’ICE, synonyme de démantèlement.

“Nous essayons d’expliquer aux gens qu’il s’agit du prix d’aujourd’hui contre les opportunités de création de valeur de demain”, a déclaré M. Niederauer sur la chaîne financière américaine CNBC.

Les actionnaires de l’opérateur des Bourses de New York et Paris doivent se prononcer entre une fusion avec Deutsche Börse, voie choisie par le groupe, et la contre-offre du Nasdaq et de l’IntercontinentalExchange (ICE), supérieure financièrement de 21% mais rejetée par le conseil d’adminstration de la cible.

“J’ai du travail, surtout lors des rencontres avec les actionnaires à venir, pour expliquer plus clairement les opportunités de création de valeur que la fusion avec Deutsche Börse (…) présente pour les actionnaires”, a reconnu le patron de NYSE Euronext.

“Notre stratégie a été de nous diversifier en termes de classes d’actifs, de présence géographique”, a-t-il expliqué. Les promoteurs de la contre-offre “disent que ce n’est pas l’avenir, qu’il faut avoir des plateformes spécialisées comme il y a quelques années, quand on était soit dans les actions, soit dans les produits dérivés”, a continué M. Niederauer.

“Nous pensons que disposer d’activités (…) à toutes les étapes de la cotation de titres, avant, pendant et après, c’est l’avenir, là où se situent les opportunités de croissance”, a-t-il poursuivi.

“Démanteler la société et la séparer en diverses activités me semble incohérent avec les tendances que l’on observe partout”, a-t-il jugé.

Nasdaq et ICE veulent se partager NYSE Euronext, le premier récupérant les activités d’échanges d’actions et le second de produits dérivés.

Un groupe issu d’une fusion entre le groupe transatlantique et Deutsche Börse créerait à l’inverse la première Bourse mondiale, particulièrement puissante sur le terrain des produits dérivés et présente des deux côtés de l’Atlantique.

L’objectif à terme est une couverture des marchés 24 heures du 24 et dans le monde entier, grâce à des accords avec des Bourses asiatiques.