ôtes de la Louisiane (Photo : Spencer Platt) |
[21/04/2011 16:01:49] GENEVE (AFP) Transocean, propriétaire de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon qui a explosé il y a près d’un an, a annoncé jeudi son intention de déposer à son tour une plainte contre BP, au lendemain de l’annonce de poursuites en justice par le géant pétrolier britannique.
“Pour protéger ses droits, Transocean a également déposé une plainte contre des entités de BP et d’autres parties impliquées dans l’incident de Macondo”, explique le groupe basé en Suisse dans un communiqué.
Transocean fait ainsi valoir que dans son contrat avec le géant britannique, “BP avait convenu, entre autres choses, d’assumer l’entière responsabilité, mais aussi de défendre et indemniser Transocean pour toute perte, dépense, réclamation, amende, pénalité pour des pollutions ou contaminations (…) liées aux opérations prévues par le contrat”.
Le groupe suisse de forage pétrolier s’attend en conséquence “à ce que BP honore ses obligations contractuelles”, ajoute-t-il.
La riposte de Transocean, près d’un an jour pour jour après la catastrophe, survient au lendemain de l’annonce par BP de son intention de lancer des poursuites en justice contre le groupe helvétique et le sous-traitant Cameron International.
BP accuse les deux sociétés de négligence et demande des dommages et intérêt pour les coûts qu’il encourt face à la “myriade” de plaintes dont il fait l’objet depuis le naufrage de la plate-forme dans le Golfe du Mexique le 22 avril 2010, qui a engendré la plus grande marée noire jamais connue aux Etats-Unis.
Le géant pétrolier a enchaîné jeudi en portant plainte aux Etats-Unis contre le groupe américain Halliburton, l’accusant également d’avoir contribué à la marée noire du golfe du Mexique.
Deepwater Horizon, qui se trouvait à quelque 80 km de La Nouvelle-Orléans, était la propriété de Transocean et avait été en partie construite par Halliburton. Son explosion le 20 avril 2010 a fait onze morts et répandu des centaines de millions de litres de brut dans le golfe du Mexique, jusqu’à la fermeture du puits quatre mois plus tard.