Lagarde : 200 millions d’euros prêtés à Abidjan d’ici à la fin avril

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à Bercy à Paris, le 21 avril 2011 (Photo : Thomas Samson)

[21/04/2011 18:32:45] PARIS (AFP) La ministre de l’Economie Christine Lagarde a annoncé avoir signé jeudi la garantie d’une première tranche de 200 millions d’euros de prêt à la Côte d’Ivoire, destinée notamment au paiement des arriérés de salaire des fonctionnaires.

“J’ai signé aujourd’hui la garantie de l’Etat français qui permet à l’Agence française de développement de (débloquer) un prêt dont la première tranche sera versée avant la fin du mois d’avril”, a-t-elle déclaré lors d’un point de presse commun avec son homologue ivoirien Charles Diby Koffi à Bercy.

Ces “200 millions d’euros permettront de faire face aux besoins urgents et notamment aux arriérés de salaires des fonctionnaires”, a-t-elle dit, ajoutant : “ce premier versement sera suivi un peu plus tard d’une deuxième tranche de 150 millions d’euros”.

M. Diby a souligné pour sa part “l’opportunité” de l’aide française alors que son pays fait face à “des difficultés énormes” après la chute du régime de Laurent Gbagbo.

Les ministres français et ivoiriens de l’Economie et des Finances avaient réuni auparavant à huis clos plusieurs groupes français présents en Côte d’Ivoire parmi lesquels Air France, Alcatel, BNP Paribas, Bolloré, Bouygues, CMA-CGM, GDF Suez, Orange, Sanofi-Aventis ou Total.

Selon Christine Lagarde, les entreprises ont évoqué “la nécessité du réamorçage des circuits financiers (…), la sécurité dans les transactions et dans le transport des personnes physiques et toutes les questions relatives à l’énergie, électricité, produits pétroliers…”

Elles ont reçu, selon elle, l’assurance de son homologue ivoirien d’un “redémarrage de l’administration dès la semaine prochaine avec des directeurs des douanes, des impôts ou du port nommés dès mardi”.

M. Diby a promis de son côté que “très bientôt”, d’ici à “la fin de la semaine prochaine”, la banque centrale ivoirienne allait reprendre son activité ce “qui créera les conditions d’exercice pour les banques commerciales”.

Environ 600 entreprises françaises étaient présentes en Côte d’Ivoire avant la chute du régime.