érie de yaourts produits par Parmalat (Photo : Andreas Solaro) |
[22/04/2011 10:22:02] MILAN (Italie) (AFP) L’alliance italienne destinée à contrer l’offensive du français Lactalis sur Parmalat ne devrait être constituée que de la Caisse des dépôts et des banques, le groupe laitier Granarolo n’ayant pas les moyens de participer, indiquent vendredi des sources proches du dossier.
“On va vers la solution d’une alliance entre la Caisse des Dépôts italienne (mandatée par le gouvernement, ndlr) et les banques” Intesa Sanpaolo, qui détient déjà 2,4% de Parmalat, UniCredit, Mediobanca et BNL, selon une de ces sources.
“La Caisse des Dépôts examine la possibilité d’une alliance seulement financière”, confirme une autre source.
Granarolo, qui devait être le pivot industriel de cette alliance, est toujours intéressé mais n’a pas les moyens financiers de participer, selon ces sources.
Une solution aurait été que la coopérative Granlatte, qui contrôle Granarolo, vende le groupe laitier à Parmalat et utilise le produit de la cession pour participer à l’alliance mais cette hypothèse n’a pas été jugée réalisable.
Une autre serait de concéder un prêt-relais à Granarolo mais elle ne semble pas non plus susciter de consensus.
Granarolo, tout comme d’autres partenaires industriels à l’exemple du brésilien Lacteos, pourraient entrer “dans un second temps”, indique une source. Mais selon une autre source, le groupe italien ne serait pas intéressé par cette hypothèse.
Les négociations se poursuivent afin de mettre sur pied une opération concrète avant le 3 mai et l’hypothèse la “plus probable” serait de lancer une OPA sur 60% du capital de Parmalat, selon une de ces sources.
Selon la presse, Lactalis, qui détient déjà 29% de Parmalat, examinerait de son côté la possibilité de lancer une OPA sur la totalité du capital. Interrogé, le groupe s’est refusé à tout commentaire.
Avec 29%, Lactalis pourrait prendre de facto le contrôle de Parmalat lors de l’assemblée générale sauf si l’alliance italienne lui barre la route en lançant une offre.
Parmalat a repoussé à la fin juin son assemblée, prévue initialement mi-avril, afin de donner plus de temps à l’alliance italienne, comme le lui permettait un décret du gouvernement qui ne digère pas les grandes manoeuvres des groupes français dans le pays et fait tout son possible pour bloquer Lactalis.