CHRONIQUE Tunisie : Du burquatoire…

niqab-1.jpg Je vais vous avouer une chose, j’ai décidé de me burquatiser! Après mûre réflexion et maintenant que tout le monde dit une chose et le contraire, le mieux est de me voiler la face, comme ça, même si j’écris ou je dis des bêtises –à défaut d’autre chose-, on ne me reconnaîtra pas et je vais trouver même une sorte de liberté!

J’étais une femme qui mettais des trucs moulants à la mode, les hommes me faisaient des remarques, me regardaient goulûment, c’était le purgatoire! Maintenant, avec la burqua, je participe au développement de l’industrie textile, je nage dans les vêtements que je porte et dans le bonheur du purquatoire!

Vivent les barbus, ils m’ont redonné ma liberté, et avec mes amies, on va où on a envie et personne ne s’en rend compte car on ne nous reconnaît plus… il y a bien quelques désagréments, par exemple quand ils disent de couper la main de celui qui a volé, même un pain –avec ces gens là, Jean Valjean n’aurait jamais pu sauver Cosette des Thenardiers– il faudra des chauffeurs pour conduire beaucoup de manchots potentiels, donc ils créent des emplois! Que Dieu les garde ces hommes de science.

Grâce à eux, on va réintroduire la polygamie. Imaginez, je ne vais plus avoir qu’un quart de mari et je serai, durant les trois quarts du temps, libre comme l’air et quand viendra mon tour, il sera sur les genoux le pauvre. Il faut les nourrir et les loger les 4 bergères! Car, comme ils vont le décider, je vais plus travailler et comme ça ils vont encore plus créer d’emplois; on ne dira plus une secrétaire mais un secrétaire; on va aller encore plus loin en disant “un fille“ au lieu de “une fille“, le féminin sera radié de leur langage et ils vont espérer que la vierge Marie arrive pour qu’un miracle se produise! Amen…

Arrêtons-là le délire car avec l’esprit de conviction que ces messieurs développent, ils sont capables de m’envoyer au cimetière à l’aide d’un cimeterre… .