Un zoom sur les IDE au cours du premier trimestre 2011 montre que la majorité des indicateurs est au rouge, ce qui est prévisible, avec notamment la cessation d’activités de 41 entreprises, dont 30 à capital à 100% étranger et 11 réalisées en partenariat, ce qui a entraîné la perte de 2.839 emplois. Il s’agit là d’entreprises de petite taille (-de 100 employés), exerçant en majorité dans le secteur textile.
Concernant les nouveaux flux, à l’exception du secteur des services qui a enregistré une croissance de 45%, les principaux secteurs drainant les IDE ont enregistré des baisses significatives avec respectivement -23,3% pour les industries manufacturières et -30,8% pour l’énergie. Tous secteurs confondus, la baisse se situe à -28,8% de janvier à mars 2011, par rapport à la même période de 2010.
Toutefois, le tableau n’est pas aussi sombre, selon la FIPA, puisque ce premier trimestre a enregistré la réalisation de 76 projets et la création de 1.547 emplois.
Sur un autre plan, les 3.135 entreprises étrangères opérationnelles en Tunisie continuent toujours d’exercer et d’approvisionner des marchés internationaux.
Pour l’agence, “au vu des chiffres et malgré la baisse, le pays a réussi à éviter le pire”. Elle met en avant “la vitesse et la fluidité qui ont caractérisé la reprise, la solidarité et l’enthousiasme des grands groupes installés”. “Les revendications sociales sont un phénomène de bonne santé du moment qu’elles sont gérées par le dialogue entre les différents partenaires”.
“La révolution est propice à l’éclosion de projets novateurs et particulièrement compétitifs à l’international. La Tunisie peut se prévaloir d’avantages compétitifs historiques qui seront consolidés, pour permettre au pays d’aspirer à une nouvelle génération d’IDE à fort contenu technologique”.
A moyen terme, la Tunisie drainera plus qu’elle ne l’a fait depuis 1972, en qualité et en volume. Nouveaux pays et nouveaux groupes internationaux seraient attendus (Fidélity, Atos Origin, Logica…), annonce la FIPA.
(TAP)