un restaurant de Caen, le 22 juillet 2009. (Photo : Mychele Daniau) |
[26/04/2011 10:40:08] PARIS (AFP) Les restaurateurs estiment, deux ans après les engagements souscrits en contrepartie de la TVA réduite, que “les résultats sont là”, faisant état de la création ou de la sauvegarde de plus de 55.000 emplois en 2010, d’une hausse des rémunérations des salariés.
A quelques jours, jeudi, du deuxième anniversaire de la signature du Contrat d’avenir –l’ensemble des promesses des restaurateurs en échange de la baisse de la TVA–, et alors que la mesure reste contestée, la profession veut “tordre le cou à trop de contre-vérités” dans un communiqué publié mardi.
Elle met en avant “la création de 25.000 emplois” et la sauvegarde de 30.000 autres en 2010, alors que, depuis 2008, le secteur “détruisait des emplois et voyait son nombre d?entreprises défaillantes croître fortement”.
L’ensemble des organisations patronales soulignent avoir mis en place une mutuelle pour les 800.000 salariés, une “prime TVA” annuelle, équivalent à 2% du salaire.
Pour les salaires, les minimas salariaux de la restauration sont revenus au niveau du smic lors de la revalorisation du salaire minimum au 1er janvier. Ils pourraient remonter au-dessus du smic, comme la profession s’y était engagée, mais pas avant le mois de mai.
Enfin s’agissant des prix, la profession affiche une baisse de 2,15% au lieu des 3% demandés, en tenant compte à la fois des baisses constatées et de l?absence d?augmentation des prix qui aurait dû se produire compte tenu de l?inflation.
C’est pas si mal en période de crise, expliquent en substance les organisations patronales, même si, selon différentes enquêtes, un restaurateur sur deux n’a pas modifié ses prix.
Interrogé par l’AFP, Michel Jeanpierre, représentant de la CFTC dans les négociations paritaires, reconnaît que sur le plan social (salaires et emploi), “le contrat est rempli” mais que “la baisse des prix était une utopie”.
Seuls les aspects salaires, mutuelle et prime trouvent grâce aux yeux de Stéphane Fustec de la CGT, qui ne “croit pas à la réalité” des créations d’emploi.
Jeudi, jour anniversaire de la signature du contrat d’avenir, les professionnels signeront avec le gouvernement un avenant destiné à encourager les investissements.