érie de yaourts produits par Parmalat. (Photo : Andreas Solaro) |
[27/04/2011 17:25:07] MILAN (Italie) (AFP) Un partenaire italien comme la Caisse des dépôts, contrôlée par l’Etat, pourrait prendre une part de Parmalat, afin de garantir les engagements du français Lactalis sur le maintien du caractère italien de Parmalat, a indiqué mercredi son président.
La promesse de Lactalis de maintenir le siège de Parmalat en Italie, de sauvegarder les emplois et de faire en sorte que le groupe reste coté à Milan “pourraient peut-être être garantis par la présence d’un partenaire italien”, a déclaré Franco Bassanini au quotidien Il Foglio.
M. Bassanini souligne que la Caisse n’est “pas inquiète” de l’OPA de Lactalis et se félicite que l’étude d’une opération financière par l’alliance italienne composée de la Caisse et de banques ait amené Lactalis à lancer une offre pour le grand bénéfice des actionnaires.
Selon une source proche du dossier, une contre-offre est improbable et “l’hypothèse qui circule actuellement est celle d’une prise de participation par la Caisse des dépôts afin de tenir compte des intérêts italiens”.
Le chiffre qui circule est celui d’une part de 10%.
“Il est envisageable que Lactalis revende une part à la Caisse” à l’issue de l’OPA, a confirmé une autre source.
“Mais il n’existe pour le moment aucune négociation”, a nuancé la première source.
Lactalis, qui détient déjà près de 29% de Parmalat, a pris tout le monde de court en annonçant mardi une offre publique d’achat de 3,375 milliards, le jour d’un sommet franco-italien à Rome.
Alors que Rome avait adopté ces dernières semaines des mesures pour bloquer le français, le chef du gouvernement Silvio Berlusconi a indiqué mardi qu’il ne considérait pas cette offre comme “hostile” et qu’il souhaitait que les Italiens trouvent un accord avec Lactalis afin de prendre une part de Parmalat pour donner naissance à un groupe “franco-italien”.
Lactalis entend de son côté maintenir Parmalat cotée à la Bourse de Milan et pourrait pour cela revendre une part à l’issue de son OPA.
Le groupe français, très secret, doit publier dans les prochains jours le prospectus de son offre qui contiendra, sur demande de l’autorité boursière italienne, des détails sur ses comptes.
Uni à Parmalat, Lactalis deviendrait le “premier groupe mondial” du secteur laitier avec un chiffre d’affaires d’environ 14 milliards d’euros, a-t-il indiqué mardi.