Super à 2 euros : le PDG de Total “assume” mais ne veut pas être “anxiogène”

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à Paris le 11 février 2011 (Photo : Eric Piermont)

[27/04/2011 21:27:42] PARIS (AFP) Le patron de Total, Christophe de Margerie, a déclaré mercredi soir à France 2 “assumer” ses récentes déclarations sur le fait que le litre de super coûterait un jour 2 euros, mais a assuré n’avoir pas voulu être “anxiogène”.

“Je n’ai pas fait de déclaration, j’ai répondu à la question d’un journaliste qui me disait +est-ce que 2 euros, c’est possible?”. Et je lui ai répondu +bien sûr, bien sûr que c’est possible 2 euros+”, a déclaré M. de Margerie dans l’émission “Face aux Français”.

Ces propos, tenus dans un entretien paru le 12 avril dans Le Parisien/Aujourd’hui en France, avaient suscité les critiques du président de la République, Nicolas Sarkozy, qui devant des députés UMP les avaient jugés “indécents”.

“Quand j’ai commencé à conduire, on était à 70 centimes de franc, ce n’était pas quand même le Moyen-Age, mais presque…”, a rappelé mercredi M. de Margerie, soulignant qu’aujourd’hui, les prix étaient autour de 1,50 euro le litre pour le super.

“Donc est-ce qu’on va passer un jour à 2 euros? Bien sûr que oui”, a-t-il poursuivi. “Et je ne pensais pas être anxiogène, je pensais simplement dire +faites attention, rappelez-vous des chiffres+. Passer de 1,50 euro à 2 euros, c’est 2,5% d’inflation par an pendant dix ans”.

“Et j’ai continué (dans l’entretien, ndlr), et je continue à le dire: en même temps, si cela devait arriver trop vite, ça serait une catastrophe et il faut tout faire pour que cela n’arrive pas. Et qu’est-ce qu’on retient? +Il a déclaré qu’il voyait le litre à la pompe à 2 euros+. Très bien, j’assume, il faut assumer quand on parle. Mais en même temps, ce n’est pas ce que j’ai dit”, a-t-il poursuivi.

Refusant de se prononcer sur la nécessité de revoir la taxation des carburants en France, le PDG de Total a souligné: “Nous, ce que nous disons, c’est qu’en France, nous avons les prix hors taxes les plus bas d’Europe et ça, c’est vérifiable”.

Après avoir battu des records deux semaines d’affilée, les prix des carburants à la pompe en France ont légèrement décru en moyenne au cours de la semaine qui s’est achevée le 22 avril.