La patronne du Medef Laurence Parisot fustige la prime aux salariés, “néfaste” et “ruineuse”

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La patronne du Medef Laurence Parisot le 14 avril 2011 (Photo : Remy Gabalda)

[29/04/2011 07:49:19] PARIS (AFP) La patronne du Medef, Laurence Parisot, a dénoncé vendredi l’idée “néfaste” et “ruineuse” d’une prime aux salariés des entreprises de plus de 50 salariés augmentant ses dividendes, même s’il n’y a pas de montant minimum imposé comme l’a annoncé le gouvernement.

“C’est une idée tout à fait néfaste (…). C’est une mesure ruineuse. Je ne connais pas un chef d’entreprise qui ne désapprouve pas cette approche”, a affirmé la patronne des patrons à RTL, évoquant “une liste longue d’effet pervers”.

“En obligeant et en fixant des chiffres — on parle de 1.000/1.500 euros — (…), en imposant un seuil, ça peut être la ruine des entreprises”, a-t-elle affirmé.

Le ministre du Budget et porte-parole du gouvernement François Baroin a indiqué que le gouvernement ne souhaitait pas imposer un montant minimum dans les négociations sur le versement d’une prime, dans un entretien paru dans Les Echos de vendredi. Le montant de 1.000 à 1.500 euros fait référence au plafond jusqu’auquel les primes seront exonérées de la plupart des charges.

Mais au-delà même de ce montant chiffré, Laurence Parisot estime que “l’approche” est mauvaise.

“Nous allons convaincre le gouvernement, l’opinion publique que l’approche proposée aujourd’hui n’est pas bonne”, a assuré Mme Parisot, sans toutefois prôner directement le retrait du projet de loi. “Nous allons multiplier les contacts, les explications”, a-t-elle ajouté.

Selon elle, l’amélioration du partage des richesses passe par le dialogue social dans l’entreprise et “deux outils formidables: la participation et l’intéressement”.

“Nous disons au gouvernement: laissez-nous travailler”, a-t-elle martelé, réfutant que le dialogue social ne fonctionne pas sur le partage des richesses dans l’entreprise.

Dénonçant “les murs du conservatisme et de l’immobilisme”, Nicolas Sarkozy avait annoncé cette prime mi-avril, affirmant par la suite qu’il ne “céderait pas” sur son versement.

La patronne du Medef avait elle exprimé sa “stupéfaction” devant une mesure “incompréhensible”.