La nostalgie des années de «gloire» et de luttes intestines dans le campus et
autres facultés ne semblent pas lâcher certains de nos «autoproclamés gardiens
de la révolution» qui, malgré les années, demeurent encore des adolescents
politiques rêvant toujours de Socrate, et de leurs discours enflammés sur le
«rocher» de l’éminent philosophe.
Parmi les chercheurs de ce temps perdu (qui n’ont évidemment rien à voir avec
Proust), un trio sème la terreur, l’arrogance et les magouilles. Un trio que la
Tunisie, en sa fureur, enfanta pour semer le chaos et la discorde.
Abid Briki, Hamma El Hammami et Chokri Belaid, puisqu’il faut les appeler par
leurs noms. Ces messieurs, depuis le déclenchement de la révolution et à nos
jours ne cessent d’émettre des jugements de valeurs sur les uns, de proférer des
propos indignes de leurs positions respectives sur les autres, et de semer le
trouble et de mettre les bâtons dans les roues de toutes les décisions de bonnes
intensions. Surtout à un moment crucial ou la révolution de la dignité et de la
liberté traverse une zone de turbulences (expression chère à M. Abid).
Ceci m’amène à dire au porte-parole de la centrale syndicale, que la lutte
ouvrière à connotation politique n’est plus de mise actuellement et que Hached a
milité dans un autre contexte qui était celui de l’occupation et de la
colonisation de notre très chérie patrie. De grâce, ne faites plus référence à
tort et à travers à ce grand martyre de crainte de le faire «se retourner» dans
sa tombe.
Cependant, cher Abid, puisque vous semblez être doué pour la politique et que
vous paraissez lui donner la priorité à la lutte syndicale, rien ne vous empêche
de former un parti travailliste.
Un de plus, dans l’état actuel de cette mosaïque, ne ferait de mal à personne à
condition de ne pas froisser la sensibilité de si Hamma en piétinant sur ses
plates bandes. Quoi que, le camarade ne se sent pas à l’aise dans la lumière du
jour, s’étant trop habitué à militer dans la clandestinité, il trouve beaucoup
de difficultés à s’adapter et ne fait que prôner la négativité espérant le
«blocage» pour réintégrer sa caverne.
Quant à Maître Chokri, Belaid, porte-parole des Patriotes Démocrates, je lui
ferai seulement rappeler (c’est du devoir de tout citoyen) que la politique
n’est ni vocifération ni gesticulation ni arrogance. Alors cessez de la jouer à
celui qui crie le plus fort (plus braillard que moi tu meurs).
Cher maître, la politique politicienne avec ses coups bas, et ses magouilles,
est, nous l’espérons tous, qu’elle a disparu de chez nous dans les poubelles de
l’histoire. Vos partenaires au sein de la Haute instance pour la réalisation de
la réforme politique et de la transition démocratique vous ont tellement enduré,
vous et vos hurlements proférés avec mépris et arrogance, que quelques uns parmi
eux (des méchantes langues diront nous) n’ont pas hésité à franchir le pas et à
vous comparer au dictateur Staline de sinistre mémoire.
Personne ne vous demande d’être un enfant de chœur, mais de troquer votre
agressivité verbale et votre diktat contre la modération, la recherche du
compromis et du consensus loin des exclusives et des appels à l’éradication.