Une restructuration de la dette grecque, en “dernier recours”, selon le FESF

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ésident du Fonds européen de stabilité financière (FESF) Klaus Regling le 25 janvier 2011 à Franckfort (Photo : Marius Becker)

[02/05/2011 08:30:17] PARIS (AFP) Une restructuration de la dette grecque, réclamée par certains économistes, ne peut être envisagée qu’en “dernier recours”, déclare le président du Fonds européen de stabilité financière (FESF), Klaus Regling, dans un entretien avec Les Echos paru lundi.

“En économie de marché, les contrats doivent être honorés, sinon on risque de porter atteinte aux droits de propriété”, explique le patron du fonds de soutien européen, créé au printemps 2010 pour venir aux aide aux pays les plus fragiles de la zone euro.

M. Regling estime que cette restructuration, qui aboutirait à des pertes pour les détenteurs de titres de dette grecs, ne se justifie pas et qu’elle est surtout voulue par ceux qui y ont intérêt. “Le débat est surtout poussé par les médias ! Et par les banques, qui savent qu’elles peuvent gagner beaucoup d’argent en aidant à monter une telle opération”, estime-t-il.

Il reconnaît toutefois qu’une telle opération aurait aussi un “coût” pour les banques européennes, nombreuses à détenir des titres grecs.

Les avocats d’une restructuration de la dette grecque “sous-estiment la capacité de l’économie grecque à rebondir”, assure encore M. Regling, pour qui il “faut donner sa chance à la Grèce”.

“La Commission (européenne), la Banque centrale européenne et le FMI (Fonds monétaire international) sont tous trois persuadés que le plan de consolidation budgétaire peut réussir sans restructuration de dette”, ajoute-t-il.