Certains partis ont compris l’intérêt de la technologie, notamment Internet, dans la diffusion de leurs idées, convaincus qu’ils sont du reste que la révolution du 14 janvier a été en grande partie rendue possible grâce à Internet, Twitter et surtout Facebook. Il existerait en Tunisie 2,5 millions de comptes Facebook pour une population de 10 millions, alors qu’un pays comme l’Egypte avec plus de 70 millions d’habitants ne compte que 5 millions de comptes Facebook.
Le taux d’équipement en téléphonie mobile en Tunisie dépasse les 100%, du fait que plusieurs personnes possèdent en même temps plusieurs puces et cela donne 10 millions d’utilisateurs GSM, qui sont en passe d’être reconvertis en utilisateurs d’Internet avec la technologie 3G disponible –actuellement- chez l’opérateur Orange Tunisie; mais la 3G sera, également, bientôt commercialisée par Tunisie Télécom (probablement courant mai). On devine aussi que Tunisiana ne sera pas en reste, l’opérateur pourrait lui aussi obtenir la licence lui permettant de commercialiser la 3G, chose qui ne saurait tarder. Selon nos informations, l’Instance nationale ne s’y oppose plus.
Pour revenir aux partis politiques, on constate, en scrutant le web, que ceux-ci possèdent plusieurs pages sur Facebook, des sites web et surtout une prolifération de journaux électroniques, dont l’audience est en nette progression après la libération de l’information. Surclassant les journaux papiers et ce du fait de la possibilité de réagir de manière directe et instantanée aux événements et aussi la possibilité d’interactivité et de réaction, par les lecteurs, chose que les médias traditionnels n’offrent pas.
L’un des partis les plus dynamiques sur la toile, Ennahdha, aurait même, selon une source digne de foi, commandé quelques centaines de BlackBerry pour ses cadres, dans un désir de mise en place d’une messagerie instantanée et une téléphonie gratuite et illimitée entre eux. Toujours selon notre source, le même parti aurait souhaité commander une campagne de publicité par SMS pour l’ensemble de sa clientèle. Ce que l’opérateur aurait refusé.
Le forum politique s’est en bonne partie déplacé du monde réel vers le virtuel; et ceux qui l’ont compris ont désormais une longueur d’avance appréciable.
Juste une petite comparaison: lors de la présidentielle américaine, le succès d’Obama a été en grande partie réalisé grâce à une exploitation judicieuse d’Internet. C’est d’ailleurs ce qu’il a commencé à réitéré en allant rencontrer, récemment, la communauté des Facebookers.
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