Nous en avons assez d’entendre: «le bon peuple tunisien, ce peuple racé,
instruit et éduqué».
A chaque fois qu’il y a des incidents ou des envahissements de terrains, c’est
toujours le même discours hypocrite: «ce n’est pas notre public! Ce ne sont pas
nos vrais spectateurs!».
Basta! Assez de démagogie!
Il n’en est rien de tout ce que nous lisons ou entendons à travers les médias,
toutes catégories confondues. La réalité est que le peuple tunisien est ce que
nous avons récolté après deux décennies de corruption, de malversations,
d’immoralités et de laxisme.
“La génération Zaba“, c’est ce que nous subissons et essayons d’ignorer ou de
cacher. La révolution a surtout gratté «les deux doigts du miel pour dévoiler
l’argile que contient la cruche». Comme le dit bien ce bon proverbe tunisien.
Le Tunisien est corrompu, égocentrique, menteur, agressif anti-démocrate. Soyons
francs! Le Tunisien est adepte d’anarchie et de désordre.
Nous n’avons qu’à méditer sur ce qui se passe partout dans le pays:
rassemblements anarchiques! Mendicités indignes! Arrogance et irrespect.
Donc, au lieu d’enfoncer la tête dans le sable, essayons de sauver la nouvelle
génération post-révolution en transformant de fond en comble le système
éducationnel, d’insister surtout sur l’éducation nationale, civique et
constitutionnelle. Faire de la démocratie et de la tolérance les symboles de
toutes démarches quotidiennes. Réhabiliter la discipline qui a été piétinée par
le laxisme.
La Tunisie a besoin, il est vrai, de développement, de liberté, de démocratie,
mais surtout d’un gouvernement légitime capable de mettre les jalons d’une
nouvelle Tunisie érigée sur les valeurs universelles.