Les normes privées visent à garantir la sécurité sanitaire des produits
alimentaires et à promouvoir des méthodes de production écologiques. Ces
nouvelles exigences entraînent des coûts, mais elles permettent aux producteurs
de réduire les effets indésirables sur la santé et l’environnement et
d’économiser matières et ressources. Les producteurs et vendeurs de marques
mondiales appellent de plus en plus à leurs fournisseurs des pays en
développement à s’y conformer à en matière sociale, environnementale et
sécuritaire.
C’est donc à l’adoption d’une stratégie dynamique que les fabricants locaux
pourront plus facilement faire face à ces normes et en tirer le meilleur parti,
notamment sous forme d’avantages comparatifs, d’une meilleure efficacité et, à
terme, d’une croissance des exportations.
Aujourd’hui, grâce à la libéralisation des marchés et l’ouverture des
frontières, nombreuses sont les entreprises dans les pays émergents ou en
développement qui deviennent des producteurs mondiaux. Dans le but de donner des
précisions concernant les informations, nombreuses mais pas forcément
accessibles ou disponibles à propos des normes privées et afin d’exposer une
approche stratégique à l’intention des fournisseurs des pays en développement
confrontés à ce phénomène, l’ONUDI (Organisation des Nations unies pour le
développement industriel) vient d’éditer un guide. Ce guide vise à donner aux
producteurs des secteurs du cuir, du vêtement et du mobilier un aperçu des
normes privées, et des conseils propres à leur permettre d’en tirer le meilleur
parti. Ce guide fera l’objet d’une présentation au public des entrepreneurs, vendredi 6 mai au CEPEX.
Il est à préciser que les normes privées sont différentes des règlements
techniques ou des normes volontaires nationales, régionales et internationales
comme celles qui régissent les relations commerciales entre partenaires. Les
normes privées, qui portent sur les questions sociales de sûreté et
d’environnement, sont exigées des fournisseurs par les producteurs et vendeurs
de marques. De nature diverse, elles ne portent pas sur les mêmes sujets et
n’ont pas la même importance. Les questions de main-d’œuvre semblent être plus
visées dans le secteur du cuir et du vêtement alors que dans le secteur du
mobilier il est plus question de satisfaire certaines préoccupations
environnementales. En outre, les normes peuvent s’appliquer au site de
production ou au produit lui-même. Généralement, les codes de conduite des
acheteurs concernent principalement les sites de production alors que les
certificats et les étiquettes de produit supposent très souvent le respect de
conditions liées à la fois au site de production et au produit lui-même.
Les normes privées peuvent servir de référentiels et des outils d’accompagnement
pour une démarche en matière de développement durable; elles permettent
également au consommateur d’identifier les produits écologiques.