BNP : une restructuration de la dette grecque pourrait coûter 1,2 milliard d’euros

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énéral de BNP Paribas Baudouin Prot le 17 février 2011 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[04/05/2011 06:24:41] PARIS (AFP) Une restructuration de la dette grecque, qui ramènerait la valeur des obligations du pays sur leur prix de marché à fin mars, coûterait environ 1,2 milliard d’euros à BNP Paribas, a indiqué mercredi le directeur général Baudouin Prot.

“Si la dette grecque était réévaluée en prenant pour référence les prix de marché de la fin du mois de mars, ceci coûterait à BNP Paribas environ un euro par action, alors que notre actif net par action est de 57 euros”, a déclaré M. Prot sur la radio BFM Business.

M. Prot a précisé qu’il prenait comme hypothèse une décote d’environ 25 à 30% sur le prix des obligations d’Etat grecques.

Le nombre d’actions de BNP Paribas à fin décembre s’élevait à 1,198 milliard. La dépréciation nécessaire dans les comptes de la banque atteindrait donc 1,2 milliard environ, selon les calculs de M. Prot.

“On est sur quelque chose de l’ordre de 3% (de l’actif net par action). C’est quelque chose, mais c’est quand même limité”, a fait valoir le directeur général de la banque française.

“C’est un impact qui serait tout à fait absorbable pour BNP Paribas compte tenu du caractère modéré de nos expositions sur ces pays et de la grande solidité de nos fonds propres”, a-t-il ajouté.

Soutenue par de nombreux économistes et acteurs de marché, l’idée d’une restructuration de la dette grecque a pris de l’ampleur depuis que le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaüble, a suggéré de mettre en place de “nouvelles mesures” si l’austérité en vigueur ne suffisait plus.

Le patron opérationnel de BNP Paribas a expliqué qu’un remaniement de la dette grecque n’aurait pas d’impact sur les obligations d’autres Etats que la banque a en portefeuille.

M. Prot a précisé que l’exposition de son groupe aux trois pays les plus fragiles de la zone euro, la Grèce, l’Irlande et le Portugal, atteignait 6,7 milliards d’euros.

L’établissement a publié mercredi un bénéfice net de 2,61 milliards d’euros pour le premier trimestre, très nettement supérieur aux attentes.