Finalement les membres du “Collectif des Tunisies à Paris“, qui vivaient depuis plusieurs jours dans un bâtiment appartenant à la mairie de Paris, comme on l’a écrit ce matin ont été expulsés ce mercredi 4 mai 2011. C’est lexpress.fr qui rapporte l’information, indique “les forces de l’ordre -environ 250 CRS et gendarmes- ont pris position autour de l’immeuble, dont plusieurs occupants ont été conduits dans des bus, vers 14h00…“. Avant de préciser que, “au total, 138 personnes ont été interpellées. Leur situation sera examinée au cas par cas”, aurait déclaré à Reuters TV une source policière.
Comme on l’a également souligné dans notre article de ce matin, l’immigration clandestine, en générale, mais particulièrement celle tunisienne, constitue désormais un enjeu électoral dans l’Hexagone. D’ailleurs, la réaction de Bertrand Delanoë, maire socialiste de Paris, donne la température. Il a reconnu en effet que «l’intervention policière s’était faite à la demande de la ville de Paris… ce lieu est reconnu comme dangereux et n’est nullement conçu pour servir d’hébergement». Et le communiqué du co-président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, dans lequel il considère que «cette décision couvre de honte ce gouvernement et nuit à la réputation de la France dans le Maghreb», ne change rien en la situation.
Que proposent-ils ces contestataires de gauche (Mélenchon, Besancenot, l’union syndicale Solidaires, Parti socialiste…)? Rien de concret. C’est même dangereux à moyen terme, car tout ceci risque de favoriser l’Extrême droite, et ce à pratiquement un an de l’élection présidentielle.
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