ône, où un panneau appelle à la vigilance (Photo : Jeff Pachoud) |
[06/05/2011 11:25:45] PARIS (AFP) Près d’un accident corporel de la route sur dix est associé à l’usage du téléphone portable au volant, que le conducteur utilise ou non un kit mains-libres, révèle un rapport rendu public vendredi lors d’une conférence de presse.
Mais loin de se prononcer sur l’interdiction du kit mains-libres, le rapport souligne qu’il “pourrait convenir de faire évoluer la législation”, mais que “les rares tentatives d’analyses coûts-bénéfices d’une éventuelle interdiction” sont “peu probantes” et “ne sont pas en mesures de démontrer l’intérêt socio-économique” d’une telle décision.
Actuellement, le code de la route interdit de conduire avec un téléphone portable à la main, mais pas avec des oreillettes et en kit mains-libres.
Le sur-risque d’accident matériel ou corporel découlant d’une conversation téléphonique au volant par rapport à un conducteur ne téléphonant pas est d’environ 3, kit mains-libres utilisé ou non, souligne ce rapport de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (Ifsttar).
Les chercheurs, qui ont analysé toutes les études scientifiques internationales, ont estimé que “la proportion de conducteurs étant en train de téléphoner au volant (avec un portable ou un kit mains-libres) à un instant T était de 6%”, a expliqué Jean-Louis Martin, chercheur à l’Ifsttar.
La déléguée interministérielle à la Sécurité routière, Michèle Marli, ne s’est pas non plus prononcée sur une interdiction du kit mains-libres, renvoyant d’éventuelles décisions à un Comité interministériel à la sécurité qui doit se tenir avant l’été.
“A titre personnel, en tant que citoyenne, je n’utilise plus mon kit mains-libres”, a-t-elle seulement indiqué.
“Dans un premier temps il faut que chacun comprenne que c’est dangereux et que chacun comprenne qu’au volant, au guidon, c’est la messagerie qui répond”, a-t-elle expliqué, se disant persuadée que “si l’automobiliste est conscient de la dangerosité, il adaptera son comportement”.