La DGA estime possible un accord Safran/Thalès pour l’été

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ès (Photo : Pierre Verdy)

[09/05/2011 18:25:24] PARIS (AFP) La Direction générale de l’armement estime que l’accord évoqué depuis des années entre les groupes de défense Thales et Safran pourrait faire l’objet d’une décision “à l’été”, au prix d’une ambition revue à la baisse sous la forme d’une simple “rectification de frontières”, a indiqué son délégué général Laurent Collet-Billon dans une interview aux Echos.

Les périmètres de négociations visant à dessiner la nouvelle silhouette des deux groupes ont été “bien délimités”, a précisé M. Collet-Billon dans cet entretien à paraître dans l’édition du quotidien datée de mardi.

“Toutes les activités et compétences de navigation inertielle et de génération électrique chez Safran, et toutes celles d?optronique chez Thales. Nous avons bien délimité les périmètres”, a-t-il détaillé.

“Les deux groupes et leurs banques vont maintenant mettre au point les modalités pratiques, valoriser le tout et voir comment équilibrer l?échange d?actifs”, a-t-il indiqué.

“On peut espérer une décision de principe à l?été”, a-t-il fait valoir.

Selon lui, une précédente tentative de rationalisation des activités a échoué l’année dernière parce que le périmètre en discussion était plus large.

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évrier 2010 (Photo : Eric Piermont)

“Il y a un an, le périmètre en discussion comprenait l?avionique civile de Thales, à la demande de Safran. Safran reste intéressé, mais, à ce stade, ni Thales ni son actionnaire Dassault, n?y sont ouverts”, a précisé le responsable, à la tête de la DGA depuis 3 ans.

“Il y a donc beaucoup plus de chances que les négociations aboutissent si un équilibre industriel et économique est trouvé sur ce périmètre plus restreint mais plus simple”, a-t-il estimé.

En ce qui concerne le groupe de construction navale militaire DCNS, la DGA “souhait(e) fermement que Thales porte sa participation de 25% à 35%”. “Tout est prêt pour cela”, a souligné son responsable, en se disant “favorable à titre personnel” à ce que le groupe franchisse le seuil des 51% du capital.

Selon lui, “l?industrie de défense française reste trop éparpillée et (…) cela limite ses capacités d?investissement. Maintenant, c?est au gouvernement de trancher le moment venu”.

“Le rapprochement avec les activités de la filiale de Thales aux Pays-Bas pourrait faire de DCNS le pilier naval de Thales”, a-t-il fait valoir.

Par ailleurs, il a estimé que le mariage entre le groupe d’armement terrestre Nexter et Thales était “une des solutions” envisageables. “Ce n’est pas la seule, puisqu?on peut envisager un rapprochement avec Renault Trucks Defense ou Panhard”.

“Quoiqu?il en soit, il est souhaitable qu?une option soit clairement arrêtée quand on lancera l?appel d?offres pour le remplacement des véhicules de l?avant blindés, c?est-à-dire en 2012”, a relevé M. Collet-Billon, faisant référence à la fabrication de plus de 2.000 blindés.