Lactalis-Parmalat : perquisitions, des banquiers font l’objet d’une enquête

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érie de yaourts produits par Parmalat. (Photo : Andreas Solaro)

[11/05/2011 14:24:29] MILAN (Italie) (AFP) Le parquet de Milan, qui a ouvert une enquête sur la montée de Lactalis au sein de Parmalat, a ordonné mercredi des perquisitions, notamment de banques, et a mis sous enquête quatre personnes dont une responsable de la Société Générale, selon les agences italiennes.

Selon les agences Ansa et Radiocor, des bureaux de la banque italienne Intesa Sanpaolo, des banques françaises Société Générale et Crédit Agricole et de la banque d’affaires franco-américaine Lazard ainsi que ceux de deux sociétés de communication, Brunswick et Image Building, ont été perquisitionnés à Milan par la police financière sur ordre du parquet.

Toujours selon les agences, le parquet a mis sous enquête une responsable de la banque française Société Générale en Italie, Patrizia Micucci, pour manipulation de cours de bourse, et son mari, Fabio Canè, un dirigeant d’Intesa Sanpaolo, pour délit d’initié.

Un représentant de la banque Lazard et un représentant des fonds font également l’objet d’une enquête pour manipulation de cours de Bourse.

Le procureur en charge de l’enquête et Intesa Sanpaolo n’étaient pas joignables tandis que la Société Générale, le Crédit Agricole, Brunswick et Image Building se refusaient à tout commentaire.

Le parquet avait ouvert cette enquête fin mars pour faire la lumière sur la montée de Lactalis au capital de Parmalat après l’achat le 22 mars par le groupe laitier français de la part de 15,3% détenue par les fonds d’investissement Zenit, Skagen et Mackenzie, qui lui a permis de porter sa part à près de 29% du groupe italien.

La Société Générale, le Crédit Agricole et Image Building travaillent pour Lactalis tandis que Lazard et Brunswick travaillaient pour les fonds dans le cadre de cette opération.

Intesa Sanpaolo a tenté de son côté de mettre sur pied une alliance d’investisseurs italiens, que le gouvernement appelait de ses voeux, afin de bloquer l’offensive de Lactalis.

Après l’annonce de l’ouverture de cette enquête fin mars, Lactalis avait affirmé “avoir toujours opéré de façon correcte” et “attendre sereinement de connaître les développements de cette affaire”.

Face à l’opposition du gouvernement, Lactalis a pris tout le monde de court en annonçant le 26 avril le lancement d’une offre publique d’achat (OPA) sur le reste du capital de Parmalat pour 3,375 milliards d’euros.

Parmalat ne s’est pas encore prononcé sur cette offre et a chargé la banque américaine Goldman Sachs d’en examiner les termes.