La question est sur toutes les lèvres alors que les Tunisiens ont compris qu’il
faut aller de l’avant. Nous avons donné la parole à trois acteurs politiques de
premier plan pour nous donner leur sentiment et leurs conditions.
“Nous avons ainsi besoin de tous les Tunisiens et la réconciliation est donc
indispensable, à la condition que la Justice assure, sans délai, la poursuite
des criminels, des corrompus et des tueurs“, nous assure Ali Lafi, chargé de
l’information et des relations avec les partis politiques au sein de l’Alliance
nationale pour la paix et la prospérité (ANPP).
”Contrairement à ce que pensent beaucoup, j’estime qu’il n’est pas possible de
couper complètement avec le passé du pays dans une période de transition, là où
il faut garder l’efficacité de l’administration, des technocrates de l’ancien
régime, et toutes les personnes honorables qui ont servi le pays au sein de
l’Etat. J’insiste cependant sur le fait qu’il est absolument nécessaire que tous
ceux qui ont été impliqués dans les réseaux de la corruption de l’ancien régime
et des Trabelsi, symbole de l’oppression, de l’exaction et de la corruption,
doivent être comptables de leurs faits“, atteste Me Mohamed-Lazhar Akrémi,
membre de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la Révolution,
de la réforme politique et de la transition démocratique.
“Je suis pour la réconciliation nationale comme l’a souligné Lech Walesa qui
vient de rendre visite à la Tunisie de la Révolution mais les gens qui ont du
sang sur les mains, qui sont convaincus de détournements de fonds, de
corruption, d’apologie exagérée de la violence… doivent répondre de leurs
forfaits devant la Justice, pas devant la commission Abdelfattah Omar“, soutient
Adel Zitouni, président du Mouvement des libéraux démocrates tunisiens (MLDT).
Nous nous garderons de commentaires et nous attendrons les vôtres!