La dernière crise financière qu’a connue l’économie mondiale a incontestablement confirmé la pénétration des services financiers islamiques qui s’accentue de plus en plus tant dans les pays arabes que dans ceux occidentaux, compte tenu de l’efficience des principes sur lesquels se base la finance islamique. Même sur le segment de la population tunisienne, jusqu’ici relativement exclue en raison de la politique adoptée par le gouvernement du président déchu, reste faible, les services financiers islamiques performent.
Afin de mieux connaître cette industrie, ses acquis ainsi que ses perspectives, l’Association tunisienne de la finance islamique (ATFI) a récemment organisé à Tunis son premier symposium international sur la finance islamique, et ce en présence d’éminents analystes et experts du secteur bancaire et financier islamique,entre autres, Ezzeddine Khouja, Abdessattar Khouildi et Mahfoudh Barouni.
Il s’agissait de fournir des références pratiques à l’ensemble des participants et des professionnels du secteur en analysant notamment la manière dont le potentiel futur du secteur bancaire et financier islamique peut être exploité. A cet égard, M. Khouja, secrétaire général du Conseil des banques et des établissements financiers islamiques, n’est pas le seul à croire au développement de la finance islamique. «Je suis plus qu’optimiste en l’avenir de la finance islamique sachant que plus de 450 banques et établissements islamiques de par le monde enregistrent une croissance annuelle moyenne de 28%». Il ajoutera que «les banques traditionnelles ont échoué dans leur mission de réduire la pauvreté et de résister aux crises».
M. Barouni, président du Conseil d’administration de la Banque Zitouna, souligne, pour sa part, qu’il n’existe pas en Tunisie de législation interdisant le développement de l’industrie financière fondée sur la base islamique. Par ailleurs, le responsable a indiqué que «les législations en Tunisie souffrent de l’absence de textes d’application et de textes relatifs à la gestion du processus de développement des différentes institutions financières en Tunisie».
Les participants ont souligné que la finance islamique a beaucoup changé depuis ses débuts dans les années 1960, ce modèle couvre maintenant le secteur bancaire, les marchés des capitaux et les assurances. De plus, même si les centres traditionnels de la finance islamique restent au Moyen-Orient, les intervenants ont noté également que Londres est devenu la plaque tournante en Occident outre divers pays qui s’activent aussi afin de développer leurs marchés financiers islamiques.