«L’Etat peut honorer ses engagements en matière de salaires et d‘endettements intérieur et extérieur jusqu’au mois de juillet, à condition que la situation ne s’aggrave pas davantage, en raison de la multiplication des grèves et des sit-in». Ces propos émanent de Jamel Belhaj, responsable à la direction générale de la gestion de la dette et de la coopération financière au ministère des Finances.
Cité par la TAP, M. Belhaj précisera que le solde du compte courant du Trésor public a atteint, au 10 mai 2011, environ 549,2 millions de dinars tunisiens, ce qui permet de couvrir les dépenses salariales.
Pour lui, la déclaration du Premier ministre, Béji Caïd Essebsi, sur une éventuelle incapacité de l’Etat à verser les salaires des fonctionnaires, est un appel à reprendre le travail et à mettre fin aux grèves et sit-in, lesquels s’ils se poursuivent peuvent rendre cette possibilité réelle, indique la même source.
M. Belhaj a rappelé que le budget de l’Etat se base sur les ressources propres à hauteur de 80% contre 20% seulement provenant de l’endettement, précisant que les recettes fiscales n’ont baissé que de 5% jusqu’au mois d’avril 2011, grâce au développement du système fiscal (déclaration fiscale à distance et télécompensation électronique).
La garantie des liquidités dans le Trésor de l’Etat résulte d’une bonne gestion des instruments financiers, à l’instar de l’émission de bons de trésor d’une valeur totale de 314 millions de dinars.
L’Etat compte sur l’engagement des Tunisiens à honorer leur devoir fiscal, comme c’était le cas au cours de la révolution, a relevé M. Belhaj.
S’agissant des perspectives pour la prochaine période, il a précisé qu’en cas de manque de liquidité, l’Etat aura recours à l’emprunt sur le marché intérieur par l’émission de bons du trésor d’une valeur de 120 MDT d’ici le début du mois de juillet.