Crise grecque : M. Papandréou critique la couverture des médias

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éou à Athènes le 15 avril 2011 (Photo : Louisa Gouliamaki)

[13/05/2011 13:31:30] OSLO (AFP) Le Premier ministre grec Georges Papandréou a déploré vendredi à Oslo l’attitude des médias internationaux qui amplifient selon lui la crise grecque, créant un environnement défavorable au redressement du pays.

Interrogé en marge d’un sommet international des sociaux-démocrates, après l’annonce de la dégradation par Bruxelles de ses prévisions économiques pour la Grèce, M. Papandréou a déclaré qu'”évidemment la situation n’est pas facile”.

Mais, a-t-il dit, “chaque petit détail de ce qui se passe dans le pays est amplifié par les médias internationaux”.

“Tout le monde est devenu un expert de l’économie grecque et chaque jour tout le monde prédit telle ou telle issue pour l’économie grecque”, a-t-il dit lors d’une conférence de presse.

“Ce n’est pas l’environnement le plus calme” pour favoriser les investissements et la consommation car “cela crée de l’insécurité parmi les Grecs”, a ajouté le chef du gouvernement.

La Commission européenne a dégradé vendredi ses prévisions économiques pour la Grèce, tablant désormais sur une contraction économique plus forte cette année et sur une réduction des déficits publics moins rapide.

Pour M. Papandréou, les estimations qui ont été faites l’année dernière par la Banque centrale européenne et la Commission “ne se sont pas avérées tout à fait correctes”.

“Nous avons eu une récession plus forte que prévu. Ca a évidemment eu des conséquences. Mais nous avons eu une réduction de budget de 5%, ce qui est une énorme réduction budgétaire”, a-t-il observé.

Il a rappelé que l’objectif de cette année était une réduction de 7,5% du budget. “C’est encore une réduction très forte”, a ajouté M. Papandréou, qui a précisé que son gouvernement était en train de définir de nouvelles mesures pour atteindre cet objectif. “Nous allons les annoncer bientôt”, a-t-il dit.

Dans ses prévisions économiques de printemps, Bruxelles table sur une diminution du produit intérieur brut (PIB) de 3,5% du PIB.

Dans ses prévisions précédentes en novembre, elle visait une baisse un peu moins forte, de seulement 3%, qui correspond aussi à l’hypothèse retenue par le gouvernement grec pour confectionner son budget.

Sur le plan du déficit public, Bruxelles estime désormais qu’il devrait atteindre 9,5% du PIB cette année et 9,3% en 2012, contre des prévisions de respectivement 7,4% et 7,6% précédemment.