Elle n’a récolté que 22 voix chez les 126 membres votants de la Haute instance
pour la réalisation des objectifs de la Révolution, de la réforme politique et
de la transition démocratique alors qu’elle présentait sa candidature à
l’Instance supérieure indépendante des élections!
Qui l’eut cru que Sihem Ben Sedrine, figure de proue du Conseil national des
libertés et de la société civile, activiste, polémiste, militante… obtienne un
résultat aussi faible? Qui l’eut cru qu’on lui préfère deux personnalités
beaucoup moins médiatiques et beaucoup moins polémiques: Abderrahmane Hédhili
(Ligue tunisienne des droits de l’homme) et Monia Abed (Association tunisienne
des juristes)?
Pour répondre à ces deux simples questions, il faut en poser une troisième:
Pourquoi seulement 30 personnes sont-elles allées ”soutenir” Farhat Rajhi à
son domicile alors qu’il vient de causer une crise nationale?
La réponse est toute simple, à notre humble avis: Les Tunisiens en ont marre des
allumeurs d’incendie! Ah, à propos… mercredi 11 mai, un incendie s’est déclaré
dans un appartement de la rue de Marseille à Tunis et même si c’était juste un
petit accident, trois camions de la sécurité civile étaient là… il y avait
foule évidemment mais ce qui attirait singulièrement l’attention, c’est que
l’écrasante majorité des gens passait vite son chemin, restait attablée aux
cafés, attendait son tour dans les restos… comme s’ils disaient ”oui, et
après!” car c’est cela le problème du tapage: il finit par lasser!
Les Tunisiens se lassent de plus en plus des crises, des polémistes, des
inconscients, des guerroyeurs… et veulent entendre les modérés; ceux par qui
la stabilité devient possible. Et tel est le drame de Sihem Ben Sedrine comme de
Farhat Rajhi: ils lassent les Tunisiens!
Regardez BCE, qui a envoyé les F5 à Dhéhibat pour apporter la sérénité à nos
concitoyens qui font de l’héroïsme un acte quotidien, aussi bien en accueillant,
avec les moyens du bord, nos frères libyens qui fuient la guerre civile, qu’en
tenant bon face à l’échange de projectiles en tous genres à quelques centaines
de mètres (et parfois quelques centimètres) de chez eux. BCE sait qu’il y a le
tapage et le réel et que le temps rendra chacun à sa mesure. Attention tout le
monde: les Tunisiens regardent et même si la plupart se taisent, ils n’en
pensent pas moins. On va avoir de très grosses surprises aux élections!