Wall Street résiste à la volatilité des marchés des changes et de l’énergie

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ù se trouve la Bourse de New York, Wall Street, le 18 mai 2009 (Photo : Stan Honda)

[14/05/2011 08:29:15] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York, qui a relativement bien résisté à la volatilité des marchés des changes et de l’énergie, devra faire face à une série d’indicateurs sur l’état de l’industrie et de l’immobilier américains la semaine prochaine.

Sur la semaine écoulée, l’indice Dow Jones a cédé 0,34% pour terminer vendredi à 12.595,75 points et l’indice élargi Standard and Poor’s 0,18% à 1.337,77 points.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a réussi à grignoter 0,03% à 2.828,47 points.

“La bonne nouvelle, c’est que les indices se maintiennent”, souligne Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.

Face à des marchés de matières premières très nerveux et irréguliers et à un raffermissement du dollar, les secteurs qui avaient enregistré les meilleures performances ces derniers mois se sont trouvés en difficulté: énergie, matériaux de base, métaux et valeurs minières.

“Les liquidités se sont tournées vers des secteurs très défensifs, du genre de ceux où on met son argent quand on craint que l’économie faiblisse, comme l’alimentation, les boissons, le tabac, la pharmacie ou la santé”, rapporte Marc Pado.

“Quand ces secteurs sont sollicités, ce n’est généralement pas positif”, ajoute l’analyste.

Les investisseurs ont révisé leur position sur les investissements risqués. Les deux nettes baisses de Wall Street de la semaine, mercredi et vendredi, ont accompagné un fort raffermissement du dollar au détriment de l’euro, pénalisé par les inquiétudes et la confusion entourant la crise de la dette en Grèce.

“On entre dans une période de volatilité extrême, parce que les indicateurs envoient des signaux mitigés”, pronostique Lindsey Piegza, de FTN Financial.

Les indicateurs publiés cette semaine sont passés un peu au second plan, à l’image de l’amélioration inattendue du moral des ménages américains mise en exergue par l’indicateur de confiance de l’université du Michigan vendredi, qui n’a pas empêché le marché de finir la semaine sur une nette baisse.

Les chiffres des ventes de détail, solides, ont montré que “les consommateurs américains dépensaient autant en dollars, mais que la plus grosse partie partait dans les pompes à essence”, selon Lindsey Piegza.

La hausse des prix de l’énergie reste “l’une des principales menaces pour le consommateur actuellement, et alimente les craintes d’inflation”, souligne l’analyste.

Le baril s’est un peu renchéri sur la semaine, mais s’est maintenu sous les 100 dollars.

“A court terme c’est négatif parce que cela tire à la baisse le secteur du pétrole et du gaz à la Bourse. Mais à long terme, s’il reste en baisse, en particulier sous 100 dollars, cela pèsera sur les prix de l’essence” ce qui jouera en faveur du consommateur, tempère Marc Pado.

Les indicateurs de la semaine prochaine porteront principalement sur l’activité industrielle et l’immobilier.

Les chiffres de la production industrielle mardi porteront sur le mois d’avril, tout comme l’indice composite de l’activité économique jeudi. Toutefois les indicateurs régionaux de l’activité industrielle de la région de New York (lundi) et Philadelphie (mercredi) donneront un aperçu des premières tendances du mois de mai.

Comme d’habitude, “personne n’attend de bonnes nouvelles du côté de l’immobilier”, rapporte Marc Pado. Les chiffres des mises en chantier de logements en avril sont attendus mardi et ceux des ventes de logements anciens jeudi.

Enfin les investisseurs garderont un oeil mercredi sur les minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale, qui avait été ponctuée pour la première fois de l’histoire de l’institution d’une conférence de presse.

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