Incroyable mais vrai. Je ne croyais pas mes yeux quand j’ai vu que ce n’était
pas un programme pour enfants, que les miens étaient en train de regarder, mais
une pub déguisée pour une marque de pâtes, en sachets. Et l’animatrice était en
train de raconter à une petite fille, d’à peine 7 ans, combien il était
compliqué de préparer à manger, combien cela prenait du temps, et donc combien
c’était intéressant de manger «la marque en question» parce que c’était si
simple à préparer!». Il suffisait d’ajouter de l’eau chaude.
La question de la pub à la télé, sa fréquence, sa séparation des émissions, sa
plage horaire, etc., est déjà assez compliquée. On ne peut pas s’en passer, elle
est le socle même de l’économie des médias. Mais, mais, les excès sont
fréquents, et le téléspectateur renonce de plus ne plus à regarder un film ou un
feuilleton, tellement les coupures pub sont fréquentes.
Que dire alors quand il s’agit des enfants? C’est une question que je considère
comme vraiment dangereuse. La pub étant assez problématique elle-même. La
laisser pénétrer l’univers mental de nos enfants, depuis leur jeune âge, ce
n’est peut-être pas anodin. Un enfant ne fait pas vraiment la différence entre
le contenu de sa série télé ou dessins animés, et le contenu des spots
publicitaires? Que dire alors si l’animatrice du programme se mettait elle-même
à parler d’un produit!
Pourquoi cette animatrice ne parlerait pas des bienfaits de l’alimentation, dite
traditionnelle? Pourquoi ne dit-elle pas que c’est cette nouvelle alimentation,
industrielle, qui forme très probablement un des plus grands facteurs de risque,
de nombre de maladies qui ont explosé ces 50 dernières années? Pourquoi ne
dit-elle pas, que ce sont justement les lobbys industriels qui empêchent le plus
souvent que les études scientifiques qui l’attestent, soient publiées, et/où
diffusées auprès du grand public?
Pourquoi cette animatrice ne parlerait pas plutôt des bienfaits avérés de la
nourriture préparée à feu doux, qui permet aux aliments de garder leur pouvoir
antioxydant…? Ou de l’huile d’olive, la seule qui ne contienne pas d’oméga 6,
d’acides gras très dangereux quand ils dépassent une certaine quantité, et qui
sont excessivement utilisés dans l’alimentation industrielle? Pourquoi ne
parlerait-elle pas du rôle majeur des fibres dans toute alimentation, élément
quasi absent de l’alimentation industrielle, etc.?
C’est ce genre de choses que je voudrais que mes enfants apprennent, et pas
qu’ils soient harcelés par des images de sodas et de chips.
L’Occident, qui a construit une grande partie de son économie (et par conséquent
son mode de vie) sur la nourriture en conserve et en sachet, bourrée d’additifs
et de conservateurs, est lui-même en train de faire marche arrière. Les gens
reviennent vers le bio. La médecine traditionnelle revient en force, après des
découvertes sans équivoques, précisément dans les domaines des neurosciences. Et
il faut rappeler ce que disait, il y a 2.400 ans, Hippocrate, «laisse ta
nourriture être ton remède, et ton remède ta nourriture».
Alors? Ne serait-il plus intelligent de remettre en question ce mode de vie de
la consommation de la nourriture en conserves et en sachets? Surtout concernant
nos enfants?
Le phénomène est déjà présent aux Etats-Unis, et des marques de soda, ou de fast
food, se précipitent pour acheter des équipements aux écoles, des distributeurs
automatiques de sodas par exemple, en plein cœur des cours d’écoles. Des
tableaux, des cahiers ou des stylos avec leurs sigles dessus…
Faut-il tout céder? Même la santé de nos enfants?