Le commissaire européen Olli Rehn appelle Athènes à accélérer les réformes

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éen aux Affaires économiques Olli Rehn à Bruxelles le 13 mai 2011 (Photo : Georges Gobet)

[16/05/2011 08:09:31] BERLIN (AFP) Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a appelé lundi la Grèce à “accélérer ses réformes”, tandis que son collègue à l’Energie, l’Allemand Günther Oettinger, a introduit l’idée d’un “plan de conjoncture européen” pour les pays les moins compétitifs.

“Je le dis très clairement: la Grèce doit accélérer ses réformes économiques et mettre en oeuvre son programme de privatisation complet”, a déclaré M. Rehn au quotidien allemand Die Welt, alors qu’Athènes, encore une fois au bord du gouffre financier, pourrait avoir besoin d’une nouvelle aide de ses partenaires européens.

Même si ceux-ci y consentaient, “il est illusoire de penser qu’il y a une alternative à un programme de réformes”, a asséné le commissaire finlandais, appelant en outre les partis politiques grecs à passer outre leurs querelles pour s’employer à la tâche.

Dans le quotidien économique allemand Handelsblatt, le gouverneur de la banque centrale autrichienne, Ewald Nowotny, insiste lui aussi sur la nécessité pour Athènes de vendre les actifs de l’Etat. “Ce programme doit vraiment être réalisé, ce serait un signal important”, dit-il.

Pour le banquier central, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), “Athènes peut tout à fait recevoir de nouveaux crédits”, mais “ils doivent être accordés à des conditions très strictes”.

Dans les colonnes d’un autre journal allemand, le quotidien régional Hamburger Abendblatt, le commissaire à l’Energie se déclare en faveur d’un “programme de conjoncture européen pour les Etats membres qui ne sont pour le moment pas compétitifs”. “Nous devons construire de la création de valeur: dans l’artisanat, dans les services, dans l’industrie”, poursuit-il.

La semaine dernière certains hommes politiques allemands, principalement de l’opposition, avaient déjà évoqué l’hypothèse d’un “plan Marshall” pour la Grèce.