à Paris le 21 avril 2011 (Photo : Thomas Samson) |
[16/05/2011 13:23:16] BRUXELLES (AFP) La ministre française des Finances, Christine Lagarde, a assuré lundi que le “dialogue” sur l’aide aux pays européens en crise se poursuivait avec le Fonds monétaire international, malgré l’inculpation du patron de l’institution, Dominique Strauss-Kahn.
“Je ne peux que me réjouir que le dialogue se poursuive entre la Banque centrale européenne, la Commission (européenne) et le Fonds monétaire international, qui sera bien sûr représenté”, a indiqué Mme Lagarde, interrogée sur l’incidence de l’inculpation sur la zone euro, lors de son arrivée à une réunion avec ses homologues européens à Bruxelles.
“Nous avons des problèmes sérieux à évoquer concernant notamment le plan de soutien au Portugal, le financement de la Grèce, c’est ce que nous allons examiner cet après-midi”, a encore dit Mme Lagarde.
Dominique Strauss-Kahn devait à l’origine participer à la réunion de lundi à Bruxelles, mais il comparaît devant un juge new-yorkais pour savoir s’il peut être libéré sous caution, au lendemain d’une inculpation pour tentative de viol. C’est finalement une directrice générale adjointe du Fonds en charge de l’Europe, Nemat Shafik, qui doit faire le déplacement.
Plus tôt dans la journée, un porte-parole de la Commission européenne avait déjà assuré que l’affaire Strauss-Kahn n’aurait “pas d’impact quelconque sur les programmes en cours” d’aide aux pays européens en difficulté.
Le FMI a participé à hauteur d’un tiers à chaque fois aux plans de sauvetage mis en place pour la Grèce (110 milliards d’euros), l’Irlande (85 milliards d’euros) et bientôt le Portugal (78 milliards d’euros).
Ce dernier doit être entériné lundi par les ministres européens.
Ils devraient aussi discuter d’un éventuel deuxième paquet d’aides pour Athènes, sur fond de spéculations croissantes des marchés sur une restructuration de la dette grecque.