à Paris (Photo : Miguel Medina) |
[16/05/2011 15:34:49] PARIS (AFP) Les prix de l’essence ont légèrement baissé en France la semaine dernière, le super sans plomb 95 atteignant 1,540 euro/litre en moyenne, selon les relevés publiés lundi par la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC).
La semaine précédente ils avaient battu un nouveau record historique avec un prix de 1,5492 euro/litre.
Le super sans plomb 98, qui avait aussi établi un nouveau record au prix moyen de 1,5861 euro/litre, est également en baisse, à 1,5787 euro/litre.
Quant au gazole, son prix continue de reculer, pour la quatrième semaine consécutive, à 1,3181 euro le litre en moyenne la semaine dernière. Ce carburant, le plus vendu en France avec 80% de la consommation, est nettement en dessous de ses niveaux historiques qui datent de mai 2008 à 1,4541 euro/litre.
La ministre de l’Economie Christine Lagarde avait annoncé lundi dernier avoir demandé à ses services un rapport attendu “en début de semaine prochaine” sur la répercussion à la pompe de la baisse des cours du pétrole.
Les prix de la DGEC, qui dépend des ministères de l’Ecologie et de l’Energie, sont des prix moyens calculés sur le territoire national, qui peuvent donc varier d’un jour à l’autre ou d’une station-service à l’autre.
Les prix à la pompe ont été soutenus ces derniers mois par la flambée des cours de l’or noir, elle-même entraînée par une forte demande et des troubles politiques au Moyen-Orient.
Le baril de Brent de la Mer du Nord est monté le 11 avril jusqu’à 127,02 dollars, son plus haut niveau depuis le 1er août 2008. Et exprimé en euros, le pétrole importé en France n’a jamais été aussi cher qu’au mois d’avril, atteignant 85,5 euros le baril, soit plus qu’en juin 2008 (85,2 euros), selon l’Insee.
Mais les prix du pétrole se repliaient lundi à l’ouverture du marché à New York, pénalisés par un mauvais indicateur sur l’activité manufacturière aux Etats-Unis alors que les investisseurs surveillaient la direction du dollar.
Vers 13H05 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en juin s’échangeait à 98,92 dollars, en baisse de 73 cents par rapport à vendredi.
Plusieurs facteurs mettaient le marché pétrolier sous pression.
Les investisseurs surveillaient l’évolution du dollar, qui a beaucoup joué dans les mouvements brusques des prix du brut ces derniers jours. Or le marché des changes était perturbé par l’arrestation ce week-end à New York du directeur général du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn, alors même qu’il devait participer à une réunion importante sur la dette grecque.
“L’incertitude entourant la Grèce et un plan d’aide pèse vraiment sur les prix”, a souligné Phil Flynn, de PFG Best Research.
Les investisseurs craignent que l’économie américaine ralentisse, ce qui pèserait sur la consommation de pétrole, après les resserrements monétaires en Chine et les incertitudes sur la santé budgétaire des pays les plus fragiles de la zone euro.
Les Etats-Unis pourraient se retrouver confrontés à une récession encore plus grave que celle dont ils sortent à peine si le Congrès ne relève pas la limite légale à l’endettement du pays, a averti le président Barack Obama dans un entretien à la chaîne de télévision CBS, diffusé dimanche.