Boîtes noires AF447 : pas de mesure à prendre sur les A330, indique Airbus

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éroport du Bourget, au nord de Paris, le 12 mai 2011 (Photo : Mehdi Fedouach)

[17/05/2011 08:26:11] PARIS (AFP) Airbus “n’a pas de recommandation immédiate” à faire aux exploitants de l’A330, modèle de l’avion qui s’est abîmé en mer au large du Brésil, selon “les analyses préliminaires” de l’une des deux boîtes noires du vol AF447, indique-t-il dans un avis transmis à ses clients.

“A ce stade des analyses préliminaires du DFDR (Flight Data Recorder, ndlr), Airbus n’a pas de recommandation immédiate à faire aux opérateurs”, indique l’avionneur européen dans un AIT (Accident Information Telex), daté de lundi, dont l’AFP a obtenu une copie.

Le Flight Data Recorder d’un avion enregistre tous les paramètres de vol (vitesse, altitude, trajectoire, etc). L’autre boîte noire appelée CVR (Cockpit Voice Recorder) contient les conversations des pilotes, les sons et annonces dans la cabine de pilotage.

Les AIT sont des avis informant les compagnies aériennes des mesures à prendre sur leurs appareils en fonction de l’avancement de l’enquête entourant un accident aérien.

Depuis juin 2009, date de l’accident du Rio-Paris, Airbus a déjà publié six avis sur cette catastrophe. Il s’agit d’une actualisation du 6e avis publié début avril 2011, précise Airbus.

Cette note “a été approuvée par le BEA” (Bureau d’enquêtes et d’analyses), chargé de l’enquête technique sur cet accident qui avait coûté la vie à 228 personnes, précise le groupe aéronautique.

“Cet AIT ne montre rien, on ne sait pas” ce qu’il est arrivé, tempère toutefois une porte-parole du BEA, interrogée par l’AFP.

Il répond à une question: “est-ce que les opérateurs doivent prendre des mesures d’urgences (sur leurs A330, ndlr) ? La réponse est non”, a ajouté la porte-parole.

“Le BEA rappelle que (…) lui seul peut communiquer sur les avancées de l’enquête”, ont expliqué les enquêteurs dans un communiqué publié mardi matin.

Le recueil des données contenues dans les enregistreurs de vol “nous donne aujourd’hui la quasi-certitude que toute la lumière va pouvoir être faite sur cet accident”, même si “à ce stade de l’enquête aucune conclusion ne peut être tirée”, ajoute le BEA.

Lundi, les enquêteurs français ont franchi une étape majeure pour lever le mystère de cette catastrophe, en annonçant être parvenu à récolter toutes les données renfermées par les boîtes noires, repêchées début mai.

Jusqu’ici, les enquêteurs ont déterminé que le dysfonctionnement (givrage à haute altitude) des sondes de vitesse de l’appareil, dites sondes Pitot, du fabricant Thales, était une des défaillances établies de la catastrophe. Mais ils estiment que leur dysfonctionnement ne peut expliquer à lui seul l’accident.