La Ligue tunisienne pour la Citoyenneté a tenu, ce mardi 17 mai 2011, une conférence de presse pour annoncer son lancement et présenter son programme d’activités. Elle constitue l’un des nouveaux-nés de la révolution du 14 janvier 2011. Elle a eu l’approbation en avril 2011 et vise la propagation des valeurs de la citoyenneté, de la culture de l’égalité ainsi que le renforcement de la participation politique, économique et sociale, la sensibilisation quant au droit à la différence et la consécration des valeurs de liberté, tolérance, modération et compréhension.
Les membres de la Ligue entendent réaliser ses objectifs par l’organisation de conférences et d’ateliers de travail, de campagnes de sensibilisation ciblant les jeunes et les établissements d’éducation, la mise en relation entre les associations et les organisations similaires. D’ailleurs, La Ligue a tenu sa première activité, du 7 au 9 mai 2011. Il s’agit d’un atelier de travail sur les mécanismes de la justice transitoire, organisé en collaboration avec le centre Kawakibi pour les transitions démocratiques, et qui a vu la participation de plusieurs avocats et juges. Cet atelier a été présidé par Chaouki Benyoub, expert international dans la transition démocratique au Maghreb, et Nasser Kéfi, expert tunisien en information. Selon la Ligue, le but de cet atelier est de former le noyau d’une équipe de travail spécialisée dans le domaine de la justice transitoire.
En fin avril 2011, une conférence a également été organisée en collaboration avec la jeune Chambre économique d’Ezzahra, sous le thème «la citoyenneté: les concepts et les défis». La Ligue a participé également à une manifestation avec l’association de Tunisiens de Bruxelles relatant des défis de la transition démocratique, le 8 mai 2011, au cours de laquelle a été créé un bureau de la Ligue dans les pays du Benelux. La dernière manifestation en date est une table ronde, organisée ce 17 mai 2011 en collaboration avec l’Observatoire tunisien des transitions démocratiques, sous le thème «les mécanismes de contrôle des élections», à laquelle ont participé Pierre Vergens, expert belge de renommée international en la matière, et plusieurs membres de l’Instance supérieur des élections.
Concernant les activités futures, la Ligue va entamer, en partenariat avec l’Organisation arabe de la démocratie, la formation d’équipes spécialisées dans le contrôle des élections dans les régions, pour le 24 juillet 2011. Un cycle de formation sur le développement des capacités dans le domaine des moyens de communication de masse, sera également tenu, les 28 et 29 mai 2011 à Jendouba et Aïn Drahem. Ajoutons à cela plusieurs autres ateliers traitant des mécanismes de contrôle des élections.
La Ligue a déjà commencé à s’implanter dans les régions. Chaouki Tabib, son président, affirme que des représentations ont été ouvertes à Béja, Sidi Bouzid, Kairouan, Sfax et Sousse. Il a indiqué que la société civile doit jouer un rôle important dans le contrôle des élections et dans l’investigation des dépassements de l’ancien régime par la mise en place de commissions spécialisées de suivi des débordements, en attendant la mise en place d’une autorité légitime, à l’issue des élections de l’Assemblée Constituante, le 24 juillet 2011.
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