“Trop c’est trop“, semble dire le gouvernement de transition tunisien qui a fermement condamné la poursuite des tirs d’obus de mortier par les brigades pro-Kadhafi en direction du poste frontalier de Dhihiba.
Des sources du ministère des Affaires étrangères affirment, selon la TAP, que «ces agressions constituent, à plusieurs égards, une atteinte à la sécurité des habitants et à l’infrastructure de la région, tout comme elles représentent une transgression à l’intégrité territoriale de la Tunisie». Avant d’ajouter que «le gouvernement libyen n’a pas respecté ses engagements» d’empêcher ses troupes d’ouvrir le feu en direction du territoire tunisien…
Dans ces conditions, non seulement le gouvernement tunisien considère que «de tels actes sont inadmissibles et ne peuvent qu’affecter les rapports de bon voisinage entre les deux pays et aggraver la situation…», mais va plus loin pour dire qu’ils sont de nature à contraindre la Tunisie à prendre des mesures rigoureuses, dont le renvoi de la question devant le secrétaire général des Nations unies.
Et si cette plainte auprès du secrétariat des Nations unies aboutit, deux scénario peuvent dans ces conditions être envisagés: soit la Tunisie essaie de se défendre toute seule, avec un risque que cela comporte, ou bien faire jouer ses accords de défense avec la France -et probablement avec les Etats-Unis-, pour repousser les troupes de Kadhafi. En choisissant cette dernière option, la Tunisie offrirait du pain béni à la coalition internationale -la France et la Grande-Bretagne en tête- pour aller renverser le colonel libyen. Car la résolution 1970 des Nations unies n’autorise pas l’envoi des troupes au sol en Libye, ce qui explique les frappes aériennes de l’OTAN sur des cibles militaires libyennes depuis plus de deux mois maintenant.
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