Claude Guéant, ministre français de l’Intérieur était en visite de travail mardi 17 mai 2011 à Tunis. Lors d’une rencontre avec les journalistes tunisiens, au terme de sa visite, il n’a pas manqué de dénoncer l’immigration irrégulière, la qualifiant «d’échec pour tous, aussi bien pour le pays d’émigration, le pays d’accueil et l’émigré clandestin lui-même», rapporte la TAP.
M. Guéant réaffirmera «la position de principe de la France qui refuse tout flux de migration clandestin sur son territoire». Et donc la détermination de la France de rapatrier les émigrés clandestins tunisiens, mais «… dans des conditions dignes avec une possibilité d’octroi d’aides au retour».
Nul doute alors que M. Guéant était venu en Tunisie pour mettre au point le plan de rapatriement des émigrés clandestins tunisiens sur le sol français –venus de l’île italienne de Lampedusa et qui ont fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois.
Mais pour se dédouaner, en quelque sorte, le ministre de l’Intérieur français rappelle que son pays «n’est pas fermé à l’émigration” –notamment des Tunisiens, avec des chiffres à l’appui. Ils sont 180 mille tunisiens qui résident actuellement en France, dont 13 mille étudiants. Autant dire que «la France souhaite favoriser une émigration régulière et légale dans le cadre de l’accord bilatérale signé en avril 2008.