Trichet souligne la “fragilité” du système financier

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ésident de la Banque centrale européenne, le 16 mai 2011 à Bruxelles (Photo : Georges Gobet)

[18/05/2011 16:42:46] PARIS (AFP) Le système financier reste fragile et il est donc impératif de mettre en oeuvre les réformes destinées à en assurer une meilleure régulation, déclare le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, dans un entretien à paraître jeudi dans l’Agefi-hebdo.

“Il est absolument essentiel de rester conscient de la fragilité du système financier et de mettre en oeuvre les réformes qui s’imposent à nous”, souligne M. Trichet. “Nous ne pourrions pas deux fois affronter une situation aussi grave que celle de septembre 2008”, ajoute-t-il dans cette publication spécialisée dans la finance.

Le président de la BCE rappelle dans cet entretien que c’est la mobilisation sans précédent des banques centrales, des gouvernements et des contribuables qui a permis d’éviter le pire. “De part et d’autre de l’Atlantique, c’est environ 27% du Produit intérieur brut (PIB), qui représente le risque exposé par le contribuable, qui a dû être mobilisé pour éviter le pire”, explique M. Trichet, dont le mandat à la tête de la banque centrale européenne se termine en octobre.

“Sans cette prise de risque, nous aurions eu une épouvantable catastrophe”, ajoute-t-il.

Aujourd’hui, il faut poursuivre les réformes, notamment en ce qui concerne les institutions financières dites systémiques, dont la faillite menacerait la stabilité de tout les systèmes, souligne encore M. Trichet. “Il y a également le problème des +non-banques+, cet ensemble d’institutions privées qui ne sont pas prises dans le réseau de la régulation bancaire, (…) un sujet très important”, ajoute-t-il.