Dans le cadre de la préparation à la triennale, l’Association pour le Développement de l’Education en Afrique (ADEA) organise du 18 au 20 mai 2011 à Tunis un forum de concertation pour le secteur privé, les organisations socioprofessionnelles et les ONG ayant pour objectif, selon le secrétaire exécutif de l’ADEA, de donner aux acteurs du secteur privé l’opportunité de présenter leurs suggestions lors de la triennale, qui se tiendra à Ouagadougou (Burkina Faso) du 27 novembre au 2 décembre 2011, sur la façon de réformer les systèmes d’éducation et de formation existants afin de répondre aux besoins du secteur privé.
Parmi les sujets qui ont été traités durant la première journée de ce forum, figurent les défis auxquels sont confrontés les pays africains, dont incontestablement la Tunisie, en matière d’accès à une éducation et formation pertinentes et de qualité «qui ne peuvent en aucune manière être relevés par le secteur public seulement», estime le secrétaire exécutif de l’ADEA qui précise qu’ils doivent faire l’objet d’un dialogue politique et social entre toutes les parties prenantes de l’éducation et de la formation ainsi que d’un partenariat stratégique entre les secteurs public et privé.
A notre question sur le plus que pourra apporter l’expérience tunisienne en la matière tant à cette concertation qu’au prochain forum de l’ADEA, le secrétaire exécutif a répondu que «nous avons voulu enrichir ce dialogue par des concertations avec différentes organisations qui œuvrent déjà à la promotion de connaissances, de compétences et de qualifications nécessaires et qui jouent également un rôle essentiel dans l’éducation et la formation, mais avec lesquels l’ADEA n’avait suffisamment pas collaboré dans le passé, et je parle ici de la Tunisie».
Pour sa part, Abdelaziz Halleb, vice-président de la FEDELEC, soulignera dans son intervention que cette insuffisance de collaboration, dont parle le secrétaire exécutif de l’ADEA, est notamment remarquée en Tunisie au niveau du secteur public. Toutefois, les organisations tunisiennes actives dans le secteur privé, a-t-il poursuivi, ont réussi un grand pas allant dans le sens de déclencher un processus de réflexion sur l’éducation et la formation visant notamment un partenariat fructueux avec les ONG africaines.
Pour finir, à l’issue de ce forum, un document sera produit et contiendra les réflexions et propositions des participants sur les changements nécessaires permettant l’amélioration des systèmes d’éducation et de formation, ainsi que sur les types de partenariat nécessaires entre les différentes parties prenantes et sur le rôle clé des ONG dans l’amélioration des systèmes d’éducation et de formation en Afrique.