Les composants électroniques et les microsystèmes vont incontestablement auront, dans les prochaines années, une importance capitale dans tous les domaines et produits industriels; ils seront même essentiels aux entreprises compétitives de demain. Pour ces raisons et bien d’autres, il semble indispensable de soutenir l’implantation et le renforcement de cette industrie en Tunisie. «L’enjeu pour la Tunisie est de prendre place, à sa mesure, dans ce domaine stratégique qui ira sûrement au-delà de ce que l’électronique recouvre aujourd’hui», a estimé Sofia Bahri, directrice générale du CETIME, lors d’une journée d’étude organisée, jeudi 19 mai 2011 au CEPEX, sous le thème «perspectives de développement de la Microélectronique et des Microsystèmes», et ce en marge du Salon international des industries électriques et Electroniques SIEL 2011.
«Actuellement… la microélectronique est considérée en Tunisie comme un secteur générateur d’emplois, plutôt hautement qualifiés, et de richesse», a indiqué Ali Djebou, président fondateur de la société «BEBCOM», société de design analogique et radio fréquence. Selon lui, la Tunisie a besoin de développer ce secteur à travers, entre autres, la mise en place de filières d’enseignement en microélectronique et des microsystèmes au sein de toutes les structures universitaires spécialisées du pays.
De même, le responsable pense que la Tunisie souffre actuellement de l’insuffisance de cadres micro-électroniciens sur le marché de travail. Dans ce cas, il est nécessaire d’organiser des séminaires dispensés par des experts européens et tunisiens, tout en permettant à des personnes sélectionnées d’effectuer des stages en Europe, ajoute-t-il.
A notre question sur les enjeux pour la Tunisie en microélectronique et microsystèmes, M. Djebou a répondu que notre pays doit développer de nouvelles filières d’enseignement à même de permettre l’émergence d’un réseau national de recherche de haut niveau.