öscher, à Munich, le 25 janvier 2011 (Photo : Frank Leonhardt) |
[20/05/2011 09:42:44] BERLIN (AFP) Le groupe allemand Siemens a indiqué vouloir “étudier” son projet d’alliance nucléaire avec le russe Rosatom à la lumière d’une décision d’un tribunal arbitral lui interdisant de faire concurrence au français Areva.
“Nous allons étudier avec Rosatom cette décision du tribunal arbitral et ses implications”, a dit un porte-parole à l’AFP.
“Cela se fera en prenant aussi en considération les événements au Japon, l’environnement économique, ainsi que les aspects politiques et sociétaux” de l’énergie nucléaire, a-t-il ajouté.
Siemens va devoir verser 648 millions d’euros à Areva, selon le verdict d’un tribunal arbitral appelé à trancher le contentieux portant sur la fin de leur alliance dans la société de réacteurs nucléaires Areva NP.
Le tribunal arbitral a également jugé que Siemens ne devrait pas faire concurrence à Areva jusqu’au 25 septembre 2013.
Le groupe allemand a maintes fois répété que de ce jugement dépendrait en grande partie ses négociations sur un partenariat avec le russe Rosatom, lancées il y a deux ans et qui n’ont jamais vraiment progressé.
Selon la presse allemande, Siemens ne demande qu’à abandonner ce projet depuis la catastrophe de Fukushima, pour développer encore davantage ses activités dans les énergies renouvelables.
Le patron de Siemens avait été l’un des rares à ne pas signer l’an dernier une lettre ouverte du patronat allemand en faveur de l’énergie nucléaire, ce qui pouvait laisser entendre que ce n’était plus là un axe prioritaire pour la société.