ésentant du FMI Poul Thomsen à Athènes, le 17 mai 2011 (Photo : Aris Messinis) |
[20/05/2011 11:10:18] ATHENES (AFP) Les experts de l’UE et du FMI vont poursuivre la semaine prochaine à Athènes le contrôle des comptes de la Grèce sur fond de divergences en Europe sur une éventuelle restructuration de la dette du pays, a-t-on appris vendredi auprès du ministère grec des Finances.
Arrivés à Athènes il y a deux semaines, pour évaluer le progrès effectué dans la mise en oeuvre du plan de redressement de la Grèce, toujours sous pression des marchés et de ses créanciers, ces experts ont quitté vendredi la capitale grecque mais doivent y revenir la semaine prochaine, selon la même source.
Initialement, la fin de la mission avait été programmée pour le 18 mai.
La délégation tripartite (Commission et Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) doit encore finaliser avec le gouvernement socialiste un plan de sortie de crise à moyen terme (2012-2015) prévoyant de nouvelles mesures d’économies et un vaste programme de privatisations, selon la même source.
Ce plan, dont les grandes lignes avaient été présentées mi-avril, doit être adopté en début de semaine par le conseil des ministres, en vue de son dépôt au parlement pour un vote d’ici début juin.
Le gouvernement en a retardé l’adoption sous pression de la Troïka, surnom donné au groupe des créanciers, qui a réclamé plus d’économies et une accélération des privatisations, affirmait vendredi la presse grecque.
Elefthérotypia (gauche) indique que “de nouvelles coupures des salaires auront lieu dans le secteur public”, tandis que le journal financier Naftémporiki (libéral) souligne que la Troïka a demandé un calendrier “précis” pour les privatisations et des “preuves tangibles pour la réduction du secteur public” hypertrophié.
A l’issue de leur mission, les experts doivent élaborer un rapport sur l’économie du pays afin de permettre le versement de la cinquième tranche (12 milliards euros) du prêt de 110 milliards d’euros sur trois ans, accordé au pays il y a un an.
Jeudi, une réunion a eu lieu entre M. Papandréou, son conseiller et ancien vice-président de la BCE, Lucas Papademos et le ministre grec des Finances Georges Papaconstantinou sur “les sujets actuels de l’économie”, a-t-on appris auprès des services du Premier ministre.
Selon Ta Néa (gouvernemental), “M. Papademos, qui s’est rendu récemment au siège de la BCE à Francfort pour s’informer des intentions de l’institution vis-à-vis de la Grèce, aurait conseillé au gouvernement “de prendre de nouvelles mesures et d’oublier l’allongement du temps de remboursement de la dette”, privilégié par plusieurs hauts dirigeants de l’UE.
Ce scénario de rééchelonnement de la dette grecque, qualifié “de restructuration douce” est contesté par la BCE, qui détient elle-même quelque 60 milliards d’euros d’obligations publiques grecques et qui craint qu’une restructuration ne provoque un effondrement du système bancaire de la Grèce, avec des conséquences par effet de domino sur l’ensemble de la zone euro.