Il est des nôtres. On vous a dit ça dès les premiers jours de son élection. Un
noir, d’origine kenyane et de descendance musulmane de la famille de son père,
il ne peut être que des nôtres. D’ailleurs, à cette époque, lorsqu’il a été élu,
Kadhafi a bien cherché à lui donner un nom arabe comme il le fait toujours avec
tout ce qu’il ne comprend pas (demo cratie, daymmoumat al krassie, a-t-il dit
?).
Bon passons sur Kadhafi. Mais pour notre ami Obama, vous avez compris que c’est
de lui qu’il s’agit, il vient, dans un discours solennel prononcé jeudi 19 mai
2011, de confirmer cette parenté.
Il a cité notre Mohamed Bouazizi, il a bien mis en valeur les révolutions
tunisienne et égyptienne, et il a annoncé le chèque (mmmm) de deux milliards de
dollars (oooh ! oooh ! pyffhh !) qui vont nous aider à acheter le kit minima du
bon petit démocrate encore en primaire. Quand nous réussissons les premières
épreuves, notre ami Obama nous donnera sûrement plus de choses et plus de sous…
Il a été très sévère avec les dirigeants arabes qui ne veulent pas comprendre
que c’est “Game Over“. Ils, c’est-à-dire franchement: Saleh, Assad, Kadhafi, les
rois du Bahreïn, de la Jordanie, du Maroc, et j’en passe pour ceux qui vous
connaissez, ils ne veulent pas lâcher prise…
Leurs peuples vont les obliger à partir même si Obama fait du surplace des fois,
mais il a été clair. Le président des Etats-Unis d’Amérique, pour la première
fois depuis longtemps, se met du côté des peuples arabes contre leurs
dirigeants, voleurs, dictateurs et mafiosi. C’est une première historique. Comme
les révolutions arabes sont une première historique.
Notre ami Obama a été à la hauteur de ce côté.
Cependant, notre ami Obama n’est pas encore a proprement parler notre ami Obama.
Il y a un hic. Il y a Israël, les élections de 2012 et le lobby sioniste qui
tiennent Obama à la gorge.
A la vielle de ce discours important, le ministère israélien de l’Equipement
annonce l’autorisation de 1.500 unités de colonisation…
Obama n’a pas été capable d’aller au bout de la logique qu’il a commencée en
annonçant le jeudi 19 mai le droit des Palestiniens sur leur terre dans les
frontières de 1967, il a dû dire qu’il bloquera toute initiative d’indépendance
palestinienne unilatérale… Et pourtant, il a été critiqué par Israël comme
d’habitude.
Voilà pour cette année, car il va y avoir les élections en 2012, mais après
cette date, peut-être qu’Obama, si les juifs le laissent gagner un deuxième
mandat, pensera à ce moment à aller plus loin contre Israël –pardon pour les
Palestiniens. Entre temps, nous, on n’a pas eu notre ami Obama à plein temps,
malheureusement!
