FMI : le ministre allemand des Finances prône Lagarde comme candidate de l’UE

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äuble, le 31 mars 2011 à Nanjing en Chine (Photo : Philippe Lopez)

[21/05/2011 08:38:46] BERLIN (AFP) Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, s’est prononcé en faveur de la Française Christine Lagarde comme candidate de l’UE pour prendre la tête du FMI, dans un entretien au journal dominical allemand Bild am Sonntag.

“Si Christine Lagarde se décidait à être candidate, l’Europe aurait les meilleures chances d’occuper à nouveau ce poste. Mais il est maintenant décisif que l’Europe parle d’une seule voix à ce propos”, a déclaré le ministre allemand au journal, selon un communiqué publié samedi avant parution de l’entretien.

M. Schäuble a fait l’éloge de son homologue: “Christine Lagarde est parfaitement appropriée en tant que personne pour ce poste. Elle est respectée et appréciée dans tout le monde de la finance”.

Le grand argentier allemand a insisté sur la nécessité d’avoir un Européen à la tête du Fonds monétaire international, rappelant que c’était la tradition: aux Etats-Unis, la Banque mondiale et à l’UE, le FMI. Il a appelé à une prise de décision rapide: “dans les prochaines semaines”.

Vendredi, une source européenne avait déclaré à l’AFP que Mme Lagarde était “quasiment intronisée” comme candidate de l’UE pour prendre la tête du FMI en remplacement de Dominique Strauss-Kahn, tablant sur un “signal” en ce sens, lors d’une réunion du G8 la semaine prochaine.

M. Schäuble a par ailleurs loué le travail de M. Strauss-Kahn à la tête du FMI: “un directeur supérieur”. Et il s’est dit choqué par la façon dont l’avait traité la justice américaine. “Je ne sais pas si on a vraiment besoin de montrer un homme comme Strauss-Kahn avec des menottes. Je ne crois pas qu’il prendrait la fuite”.

A propos de l’exposition médiatique des hommes politiques en général, M. Schäuble a estimé que “lorsqu’on est une personnalité publique, on peut se permettre beaucoup moins de choses”.

Il a cependant convenu que les privilèges liés à l’exercice du pouvoir politique pouvaient conduire à des dérapages. “Naturellement, de telles conditions de vie sont une tentation”, a-t-il dit. Mais, selon lui, les hommes politiques ont un train de vie relativement modeste comparé à celui des patrons de la finance.