Les choses ne semblent pas s’arranger dans les rapports de Tunisie Télécom et
son partanaire Emirati; à en juger par les dernières déclarations de Deepak
Padmanabhan, directeur général de EIT (Emirates international Telecommunications)
Selon le quotidien libanais L’Orient
le jour ,
édition du 20 mai 2011, une «entreprise de télécommunications de Dubaï a exprimé
hier son inquiétude pour ses investissements dans l’opérateur de téléphonie
mobile Tunisie Télécom, confronté à une grève réclamant le limogeage de 63
cadres contractuels hautement payés».
Emirates International Telecommunications (EIT), qui détient 35% dans Tunisie
Télécom (depuis 2006 pour 2,5 milliards de dollars…), contrôlé par le
gouvernement, aurait donc averti que «l’activité syndicale en Tunisie va
potentiellement donner une image négative du pays».
Le quotidien rappelle que les employés de Tunisie Télécom ont fait grève à trois
reprises depuis la chute à la mi-janvier de Ben Ali, le syndicat des
travailleurs des télécommunications exigeant le limogeage du personnel sous
contrat.
L’Orient le jour explique également que Tunisie Télécom avait recruté 63 cadres
expérimentés sous contrat à durée déterminée renouvelable, une manière de
détourner un système rigide de recrutement dans le secteur public qui n’aurait
pas permis d’offrir des salaires concurrentiels à certaines compétences…
Cité par l’AFP, le directeur général de l’EIT, Deepak Padmanabhan, soutient que
sa compagnie “payait ses 63 hauts cadres en ligne avec la concurrence“. Et
d’ajouter: «Ils sont tous des ressortissants tunisiens et ils ont été recrutés
selon les procédures appropriées».
Le journal rappel qu’EIT est une filiale de Dubai Holding, un groupe du
souverain de Dubaï, cheikh Mohammad Ben Rached al-Maktoum, également
vice-président et Premier ministre des Émirats arabes unis (EAU).