« Un Syndicat tunisien des dirigeants des médias» (STDM), un autre cadre qui
sacre le pluralisme puisqu’il s’ajoute à l’Association des Directeurs de
Journaux qui réunissait surtout les directeurs des supports de la presse écrite.
Le STDM, lui, ne s’en contente pas, il ouvre grandes ses portes à tous ceux qui
dirigent des
médias, qu’ils soient écrits, audiovisuels ou de presse
électronique, grande oubliée des organisations représentant les patrons de
presse; ce qui a d’ailleurs suscité les reproches de Nizar Bahloul, DG de
Businessnews et Khaled Boumiza, fondateur d’Africanmanager qui ont parlé d’une
seule voix : “Nous ne voyons aucun représentant de la presse électronique au
comité exécutif du Syndicat, nous estimons que ce n’est pas logique”.
Pour Amel Mzabi, présidente du Syndicat et Hédi Bougarras, membre fondateur, la
presse électronique pourra se rattraper au cours de l’assemblée générale
constitutive. «Le comité fondateur est provisoire et d’ici un mois, date prévue
pour l’organisation du congrès constitutif, vous pourrez tous être présents,
défendre vos points de vue, exposer vos idées et vous faire élire au comité
directeur».
Le Syndicat tunisien des dirigeants des médias aura une lourde mission à
assurer, à part celle de réhabiliter l’importance des médias en tant que 4ème
pouvoir dans un pays où ils ont été marginalisés pendant des décennies: celle de
mettre en place un code éthique qui devrait être respecté par tous les membres.
Mais il devrait également, d’après les initiateurs œuvrer, entre autres, à :
-développer un cadre législatif en adéquation avec la consolidation des
institutions médiatiques ;
-développer l’information et les institutions médiatiques aux niveaux contenants
et contenus ;
-renforcer toutes les formes de liberté d’expression à condition qu’elles soient
respectueuses d’un minimum d’éthique et dans le cadre de la loi.
Le STDM vise, à travers ses actions, à instaurer une vision sociale de
l’institution médiatique en tant qu’entreprise économique et sociale fondée sur
les principes du travail et du dialogue.
Espérons que sa présence sur la scène médiatique tunisienne participera au
développement de la liberté d’expression et changera la physionomie des rapports
entre patrons de la presse, journalistes et techniciens dans une option de
complémentarité et d’amélioration de la qualité de la presse et non dans le sens
d’une exploitation pure et simple comme celle que nous voyons très souvent dans
certains organes de presse.